600 universitaires exhortent les universités irlandaises à rompre tout lien avec Israël

Palestine

Pas moins de 600 universitaires irlandais, horrifiés par l’ampleur du désastre dans la bande de Ghaza et du massacre qui l’ensanglante depuis près d’un mois, tuant plus de 10.000 civils palestiniens et atomisant le droit humanitaire international avec une barbarie rarement atteinte, appellent instamment à agir.Tous signataires de la lettre rédigée par Academics for Palestine, ils exhortent les universités d’Irlande à rompre sur-le-champ tout lien avec l’Etat d’apartheid israélien et ses institutions, s’insurgeant contre « l’ampleur et la gravité extrême des représailles d’Israël contre la bande de Gaza, qui ont dépassé tous les niveaux de violence précédents dans l’occupation israélienne interminable et brutale de la Palestine ».
S’indignant devant « une campagne de nettoyage ethnique et sa violence génocidaire » qui se déroule au vu et au su de tous, ces 600 enseignants, chercheurs et autres doctorants irlandais exigent que les « liens académiques établis avec Israël et les partenariats institutionnels noués avec ses universités soient immédiatement suspendus jusqu’à ce que l’occupation du territoire palestinien prenne fin, que les droits des Palestiniens à l’égalité et à l’autodétermination soient reconnus et que le droit des réfugiés palestiniens au retour soit facilité.» Leur missive fait état d’un lourd bilan macabre qui devrait heurter toutes les consciences : plus de 3 700 enfants, l’innocence personnifiée, ont été cruellement assassinés par les bombes israéliennes, un nombre dépassant « le nombre annuel d’enfants tués dans le reste des conflits armés du monde réunis ». Et de poursuivre, en dépeignant une « situation inhumaine au-delà des mots » : « De nombreux Palestiniens meurent du manque de carburant, d’eau, d’électricité et de fournitures médicales en raison du blocus délibéré. Les hôpitaux de Gaza sont à peine capables de fonctionner – pas d’électricité pour les ventilateurs, utilisant du vinaigre comme antiseptique, pratiquant des opérations chirurgicales sans anesthésie – et continuent d’être touchés par les frappes aériennes israéliennes ».
« D’éminents spécialistes juifs et israéliens spécialisés dans les études sur l’Holocauste et le génocide ont qualifié cela de « cas d’école de génocide. Les experts bosniaques du génocide ont également déclaré que « ce qui se passe à Gaza est un génocide », mettent-ils en exergue, avant de souligner avec effroi que les « atrocités commises à Gaza s’ajoutent désormais aux 75 années de colonisation forcenée des terres palestiniennes par Israël ».n