34e CAN La cérémonie d’ouverture à la hauteur des défis du foot africain

La cérémonie d’ouverture de la coupe d’Afrique des Nations organisée ce samedi 13 janvier 2024 au Stade olympique Alassane Ouattara d’Abidjan, encore appelé stade d’Ebimpé, a captivé des milliers de spectateurs présents dans le stade, mais aussi des milliards de personnes scotchées devant leur écran à travers la planète.

Le pari est donc tenu, le président Alassane Ouattara déclarait lors de son discours du Nouvel An «Mobilisons-nous pour faire de cette CAN une grande fête de la jeunesse, de l’hospitalité ivoirienne et de la fraternité africaine». C’est dire que la réussite de cette CAN était la priorité absolue pour les autorités qui espèrent utiliser la compétition comme une vitrine du développement du pays. Le gouvernement n’a pas lésiné sur les moyens pour s’assurer du succès de l’évènement : 1,5 milliard de dollars ont été investis au total.

Des stades construits ou rénovés…
Outre les six stades construits ou rénovés, des ponts, des routes, des hôtels, des cités CAN pour loger les équipes, sont sortis de terre ces dernières années. Les autorités veulent définitivement tourner la page du fiasco du 12 septembre lorsque le match amical Côte d’Ivoire-Mali avait été interrompu en raison de la pelouse détrempée par un orage, au stade d’Ebimpé en banlieue d’Abidjan. Les autres stades sont : le stade de Bouaké ou stade de la Paix (inauguré en 1984 avec une capacité de 40 000 places), le stade Felix Houphouet Boigny d’Abidjan (inauguré en 1964), le stade Amadou Gon Coulibaly de Korhogo (inauguré en novembre 2023 avec une capacité de 20 000 places), le stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro (inauguré en juin 2022 avec une capacité de 20 000 places), et le dernier et pas des moindres est le stade Laurent Pokou de San Pedro (éponyme de l’ancien meilleur buteur ivoirien décédé) qui est opérationnel depuis septembre 2023 et dispose d’une capacité d’accueil de 20 000 places.

Les favoris : L’Algérie et le Burkina Faso
Pour sa 20e participation, l’Algérie est considérée, selon divers médias et observateurs, comme le favori de ce groupe D, en témoigne sa riche histoire dans la compétition.19 participations, et une meilleure performance : vainqueur en 1990 et 2019. Sa dernière déception va lui permettre de répondre par des scores qui surprendront nombreux experts, et ce, grâce au formidable renforts de joueurs évoluant en Europe dont certains ont déjà pris goût au climat de l’Afrique, et pour preuve leurs dernières victoires, face au Togo et au Burundi. «Malgré son échec au 1er tour lors de la dernière édition, les Fennecs s’étaient adjugés le trophée il y a quatre ans», fait rappeler un rédacteur d’un média africain. L’ossature, avec en ligne de mire l’attaquant Riyad Mahrez, n’ayant pas véritablement changée, se positionne comme un prétendant sérieux pour la couronne 2023, estime-t-il. Le Burkina Faso avec12 participations, et une meilleure performance : finaliste en 2013 se positionne en bonne place des pronostics. On le classe comme le second favori du groupe. On cite dans les analyses sa belle CAN de 2021, où il termine 1er de leur groupe qualificatif et termine au pied du podium (4e place). Il y a aussi ce score réalisé face aux hommes de Belmadi lors des éliminatoires de la coupe du Monde 2022 (2-2 puis 1-1), ce qui montre ou démontre, que cette équipe peut cacher des stratégies qui risqueraient d’étonner ses adversaires, en leur tenant tête malgré une baisse de forme constate au cours des derniers mois. Les coéquipiers de Bertrand Traoré ont assurément le potentiel pour perturber les plans de l’Algérie et aller loin dans le tournoi pour leur 13e participation à la CAN.

L’Angola et la Mauritanie
face à leurs défis
L’Angola, avec ses 8 participations, quart de finalistes 2008, 2010 est de retour dans la compétition après une absence en 2019, et aura à faire face à un défi considérable dans ce groupe D. «Les Palancas Negras ont eu des moments de gloire par le passé, notamment en atteignant les quarts de finale en 2008 et 2010, mais doivent maintenant surmonter un passé récent moins glorieux et remédier à une attaque en berne». Un avis qui pourrait être déjà partagé par ceux qui se livrent à des analyses et pronostics. Reste que lors de cette CAN, l’Angola doit se surpasser pour espérer dépasser ses performances antérieures, surtout contre des adversaires de haut niveau comme l’Algérie ou encore le Burkina Faso.
Enfin, la Mauritanie affiche son brillant bilan lors des qualifications avec un total de 12 points (3 victoires, 1 nul, 2 défaites), terminant à la deuxième place du groupe I, derrière la RD Congo (12 pts), avec ses 2 participations 2019 et 2021. Cette dynamique équipe continue, selon de nombreux médias, à faire peur. Les Mourabitounes aligneront la meilleure équipe possible pour passer la phase de groupes et pourraient être renforcés par plusieurs binationaux dans les semaines à venir. Tour d’horizon des options qui se présentent au sélectionneur, Amir Abdou compte mettre toutes les chances de son côté afin d’atteindre son objectif.
Pour se faire, le sélectionneur des Mourabitounes est parvenu à convaincre plusieurs bi nationaux. « Leur lourde défaite (4-1) face à l’Algérie lors d’un match amical en 2021 ne résume pas entièrement leurs capacités. Avec une équipe motivée et façonnée de main de maître par Amir Abdou, qui a mené les Comores en 8es de finale de la dernière édition, la Mauritanie pourrait créer la surprise et déjouer les pronostics. Sa 3e participation consécutive à la CAN représente une occasion de démontrer leur progrès et de s’affirmer sur la scène africaine après avoir éliminé le Gabon lors des qualifications », souligne un expert Africain.
Synthèse de H. Hichem