La CAN 2023… commence à filtrer

Guinée Equatoriale-Guinée fut une rencontre à suspense, mais aussi intéressante à suivre jusqu’au bout. Il y avait chez les deux équipes une envie folle de s’accrocher à cette coupe d’Afrique des Nations, et de ne rien lâcher pour atteindre les quarts de finale.

Il arrive que les deux formations mettent de côté les consignes de leurs sélectionneurs. Professionnalisme oblige.
On s’attendait à des buts des deux côtés durant les 45 minutes de duel mais les défenseurs et les gardiens se mettaient en ordre de défense pour bloquer et enrayer toutes les tentatives des attaquants qui soufflaient des quatre angles du terrain. La rencontre offrit du beau spectacle, des phases de jeu d’un haut niveau et des engagements physiques qui permettent à la rencontre de tenir son affiche. Le suspense tenait en haleine les supporters qui voulaient en finir vite, sur le terrain deux formations, malgré le taux d’humidité le jeu ne baissait pas d’intensité.

Un but pour départager les deux équipes
Le seul et unique but de la partie était signé le joueur guinéen, Mohamed Bayo dans les derniers instants du temps additionnel, après 97 minutes et 38 secondes. Surpris par ce but qui était en sa faveur, ne savait comment manifester sa joie, elle avait du mal à croire ses yeux après un débat qui avait fait suer les milliers de supporters des deux camps. La Guinée crée ce qui devait faire la différence et en inscrivant ce but qui détruit les ambitions de la Guinée Equatoriale (0-1) ce dimanche, en 8es de finale de la CAN. Les Guinéens, valident ainsi à deux minutes de la fin, leur billet d’entrée aux quarts de finale pour affronter le vainqueur la RDC.

La Guinée…depuis 1976
C’est véritablement la baguette de la reine du suspense qui soulève la jeune formation guinéenne qui rêve de rééditer son exploit de 1976 lorsqu’elle avait terminé 2es de la compétition, alors que dans ce match du dimanche les Guinéens ont évolué en supériorité numérique dès la 55e minute après l’expulsion de Federico Bikoro. Les supporters guinéens avaient piqué une crise de nerfs lorsque l’arbitre refusa un but sur hors-jeu à la 52e alors que les Equatoguinéens ont, eux, raté un pénalty à la 69e.

Les Pharaons éliminés par les Congolais (1-1, 8 t.a.b. à 7)
Réussiront-ils à échapper aux griffes congolaises ? L’Egypte et le Congo n’ont toujours pas gagné le moindre match depuis le début de la compétition avec trois nuls. Il faudra pourtant un vainqueur dans ce match. Les premières minutes de jeu étaient totalement acquises aux congolais qui avaient le pied sur la rencontre. Les débordements et les arrêts de justesse du gardien égyptien alertait ses coéquipiers qui n’arrivaient pas à stopper la machine adverse L’essentiel était d’éloigner le danger peu importe la manière et ce au moment où les adversaires débordent de toute part. A ce moment de la partie le vainqueur de ce duel entre l’Egypte et la RD Congo connaissait déjà son futur adversaire pour les quarts de finale. Grâce à un but en fin de match 36’ de Mohamed Bayo, au duel dans la surface avec le congolais Batubinsika, l’Egyptien Hegazy reste au sol après avoir reçu le bras du Congolais sur le visage. L’arbitre va voir la VAR. et gagne ainsi un excellent coup-franc, l’arbitre accorde un penalty assez logique aux Pharaons après cette faute de Batubinsika. Ce dernier prend d’ailleurs un jaune. L’Egypte égalise ! Le portier était resté surplace (1-1).

Une seconde mi-temps congolaise
La seconde mi-temps était tout aussi animée, des occasions de part et d’autre qui auraient pu mettre fin à ce duel électrique, mais c’est la RD Congo qui continuait à dominer et à faire peur aux Egyptiens. Arrivent les prolongations, la tension était toujours la même. Du côté des Pharaons c’est plutôt la précipitation. À 10 contre 11 dans ces prolongations, le suspense a été présent très longtemps dans ce match, mais c’est le Congo qui valide son ticket pour les quarts de finale de la CAN en éliminant l’Égypte (1-1, 8 t.a.b. à 7) après des tirs au but qui ont vu le gardien Lionel Mpasi supplanter le spécialiste égyptien Gabaski dans le rôle du héros. C’est grâce au portier de Rodez (2e division française) que la République Démocratique du Congo ira défier la Guinée le 3 février : il a réussi le dernier tir juste après que son homologue a expédié le sien sur la barre.

H. Hichem