Merad souligne la nécessité de les protéger contre les nouvelles menaces sécuritaires

Développement des régions frontalières algéro-tunisiennes

Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, a estimé, hier lundi à Alger, que pour garantir l’efficacité de l’approche de développement des régions frontalières algéro-
tunisiennes, il est primordial de les sécuriser et de les protéger contre les nouvelles menaces sécuritaires. Notamment, a-t-il indiqué, la migration clandestine, et ce, en intensifiant la concertation et la coordination, conformément à la teneur de l’accord sécuritaire signé entre les deux pays en mars 2017. Affirmant que le développement de ces régions frontalières est un objectif stratégique, à même, a-t-il dit, de renforcer le développement économique et de relancer les projets vitaux au niveau de ces régions et ce, en concrétisation des résultats de la visite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune en Tunisie en décembre 2021, couronnée par la Déclaration de Carthage.
S’exprimant à l’ouverture des travaux de la 1ère session de la Commission bilatérale de promotion et de développement des régions frontalières algéro-tunisiennes qu’il a coprésidée avec son homologue tunisien, Kamel Feki, avec la participation des walis des wilayas frontalières des deux pays et du directeur général de l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement (Aacisd), Abed Halouz, et de représentants des secteurs concernés par le développement des régions frontalières, Brahim Merad a souligné, à cette occasion, l’importance de sortir avec des recommandations pratiques, réalisables sur le terrain et tenant compte, en premier lieu, des besoins et aspirations des populations de ces régions, et de tout ce qui est à même de booster leur développement socio-économique.
Au menu de la présente session de deux jours, dont les travaux seront sanctionnés par la signature d’une feuille de route portant les mécanismes pratiques de promotion et de développement des régions frontalières, plusieurs axes à débattre. Notamment les moyens de promouvoir et de développer les échanges commerciaux entre les wilayas frontalières des deux pays, l’amélioration de leur attractivité et le renforcement du rôle des passages frontaliers dans le développement, et la mise en place d’une stratégie commune de lutte contre les grands risques.
Pour rappel, la Déclaration de Carthage affirme que les discussions importantes menées par les deux chefs d’Etats ont consacré la convergence totale des vues des deux Présidents quant à l’appréciation du niveau des relations de coopération et de partenariat entre les deux pays. Les deux Présidents ont convenu notamment de la nécessité d’adopter une approche différente des cadres classiques de coopération, en vue d’asseoir de nouvelles bases de coopération entre les deux pays, pour davantage de complémentarité stratégique et de développement solidaire et intégré. En ce sens que les deux parties ont salué le renforcement du cadre juridique à travers la signature d’un nombre important d’accords, à même d’élargir et de consolider les domaines de coopération et de partenariat.
Outre la Déclaration de Carthage, la visite du Président Tebboune en Tunisie a été également couronnée par la conclusion de 27 accords et mémorandums traduisant la nouvelle dynamique des relations bilatérales.
Rabah Mokhtari