Signature d’une feuille de route pour le développement des régions frontalières

Algérie-Tunisie

Les travaux de la 1ère Commission bilatérale de promotion et de développement des régions frontalières algéro-tunisiennes ont pris fin, avant-hier à Alger, par la signature d’une feuille de route portant plusieurs mécanismes pratiques pour la promotion et le développement des régions frontalières.
La feuille de route couronnant les travaux de cette session de deux jours a été signée par le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad et son homologue tunisien, Kamel Feki, en présence de walis des wilayas frontalières des deux pays et de représentants des secteurs concernés par le développement des régions frontalières.
A l’occasion, M. Merad s’est dit «satisfait des résultats de cette session qui s’est soldée par l’adoption d’une feuille de route aux contours bien définis qui renferme de véritables projets, placés au cœur des priorités de l’heure». Ces projets consistent, selon lui, à «mettre en place un système commun pour la prévention, la détection précoce et l’intervention pour lutter contre les feux de forêt».
Cette feuille de route prévoit également «l’étude d’un projet de création d’une compagnie algéro-tunisienne d’expositions qui sera chargée de l’organisation annuelle de nombre de projets au niveau des wilayas frontalières tout en contribuant à la création d’une dynamique commerciale le long de la bande frontalière», a indiqué M. Merad.
Il s’agit également, poursuit-il, de «développer les chaînes de valeur en matière de plantes à intérêt médicinal et aromatique, de culture du figuier de barbarie et des oliviers, de viandes rouges et blanches, de produits laitiers et de légumes destinés à la déshydratation et à la conservation», outre «la création d’une zone de libre-échange commune dans les régions de Taleb Larabi et Hazoua».
Il a également été convenu, dans le cadre de cette feuille de route de «former les stagiaires algériens dans les domaine du tourisme, de l’hôtellerie et de la pêche au niveau de l’école de tourisme d’Ain Draham et des centres de formation touristique à Tabarka», en sus «de l’échange de formation entre les wilayas de Ouargla et de Tataouine dans les domaines de l’énergie et du pétrole du côté algérien, et des services de l’hôtellerie et du tourisme du côté tunisien». S’agissant le «désenclavement» des habitants des régions frontalières, le wali de Tébessa et celui de Kasserine ont proposé la réalisation d’études par des comités spécialisés sur la remise en exploitation de la liaison terrestre entre Tébessa et la ville de Kasserine, ainsi que la relance de la ligne ferroviaire entre Constantine et Haïdra en Tunisie via Tébessa.
Les walis de Souk Ahras et de Kef ont également convenu «d’étudier le projet de création d’une zone d’activités économiques communes», d’autant que la wilaya de Souk Ahras dispose d’une zone d’activités économiques dans la ville de Sidi Fradj, qui est en phase finale de réalisation sur une superficie de 50 hectares comprenant soixante parcelles.
De son côté, M. Kamel Feki a affirmé que les Gouvernements des deux pays «œuvreront ensemble pour le développement des ces régions frontalières en vue d’améliorer leur attractivité aux investissements au mieux des citoyens des deux pays». Il a ajouté que les conclusions de cette session «sont convaincantes et susceptibles d’aboutir à la mise en place d’un plan de soutien à l’action régionale commune des wilayas frontalières algéro-
tunisiennes».
Manel Z.