La terre aux Algériens qui la travaillent

Foncier agricole

« La mise des terres agricoles à la disposition de ceux qui ne sont pas capables de les exploiter de manière efficace, que ce soit par acte de propriété ou location, constitue un gaspillage de ressources productives et des pertes matérielles irrécupérables ». C’est la vérité assénée par le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, qui s’exprimait, jeudi, à l’occasion d’une journée parlementaire organisée par la commission de l’agriculture, de la pêche et de la protection de l’environnement sous le thème : Foncier agricole, une approche réaliste du principe de ‘la terre à ceux qui la travaillent’ », en présence du ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, Ahmed Badani, de la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fazia Dahleb, du président du Conseil d’Etat, Mohammed Bennaceur, du représentant du président de la Cour constitutionnelle, du président de la Chambre nationale de l’agriculture, Mohamed Yazid Hambli, d’élus locaux, de membres des deux chambres du Parlement et de représentants des autorités sécuritaires et militaires.

Brahim Boughali a expliqué que la mise du foncier agricole à la disposition de personnes incapables de l’exploiter avec compétence, hypothéquait la souveraineté alimentaire, soulignant l’importance de le protéger par toutes les voies possibles. De surcroît, le président de l’APN a souligné que la dépendance vis-à-vis des importations alimentaires reste un problème, et « le plus grave est qu’elle compromet la souveraineté alimentaire ». Après avoir appelé à la préservation et à la protection des terres agricoles, ainsi qu’à envisager « toutes les voies possibles » pour les protéger de toute forme de « dégradation ou de gaspillage », Brahim. Boughali a affirmé que ces terres sont une ressource de production et un « dépôt stratégique » d’aliments.

Le président de l’APN a rappelé l’intérêt que porte le président Abdelmadjid Tebboune, au foncier agricole, en mettant en place un plan d’urgence visant l’actualisation de l’agriculture, qui s’est traduit, a-t-il ajouté, par l’ordonnance portant régularisation de la situation des agriculteurs exploitant, depuis des générations, des terres relevant du domaine privé de l’Etat sans titres, outre sa décision visant la régularisation définitive du dossier relatif à la mise en valeur des terres agricoles avant janvier 2024 et l’octroi d’actes de propriété, en sus d’autres décisions qui s’inscrivent toutes dans le cadre du développement du secteur. Dans ce contexte, il a fait savoir que l’Algérie était en passe d’élaborer « une vision prospective » pour le secteur agricole, qui, a-t-il dit, présente de nombreux défis.
L. A.