L’introduction de l’assurance dans la loi

Risques majeurs

L’Algérie adopte une approche proactive et préventive face aux risques des catastrophes majeures, a fait savoir le Délégué national des grands risques au ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et l’Aménagement du territoire, Abdelhamid Laafra qui intervenait, mercredi à Oran lors d’un colloque régional pour la présentation du rapport de diagnostic sur la gestion des risques liés aux catastrophes et aux changements climatiques en Algérie, avec la participation des cadres de cinq wilayas de l’Ouest du pays.

Il a indiqué que «la nouvelle approche de la stratégie de l’Algérie dans le domaine de la lutte contre les risques de catastrophes naturelles a été adoptée sur la base du 33ème engagement du Président Abdelmadjid Tebboune, lors de sa campagne électorale, concernant la protection du citoyen, ses biens et la sécurisation de son environnement». Evoquant la modernisation de l’arsenal juridique et réglementaire pour faire face aux différentes menaces, il a souligné que le nombre de dangers majeurs auxquels l’Algérie pourrait être confrontée a été porté à 18 dangers, auxquels s’ajoutent la menace cybernétique liée à la sécurité de l’information, le danger acridien, le danger biotechnologique et le danger spatial.

Abdelhamid Laafra a souligné l’importance des investissements réalisés par l’Algérie, au cours des dernières années, dans le domaine de la résilience aux catastrophes, compte tenu des dommages importants et directs qu’elles peuvent causer et des sommes financières nécessaires pour les traiter, estimées à environ 32 milliards de dinars, en moyenne annuelle, sans compter les centaines de victimes entre morts et blessés et les dégâts matériels et naturels.

Pour sa part, le professeur Abdelkrim Chelghoum, président du Club algérien des risques majeurs. qui s’exprimait, hier matin à l’émission de ‘’L’invité de la rédaction’’ de la Chaîne III de la Radio algérienne, a souligné toute l’importance que revêt l’implication du secteur des assurances dans le processus de couverture des risques, en vue notamment de l’indemnisation des personnes touchées par les effets des risques majeurs.
«Cet aspect constitue le talon d’Achille de cette loi, l’assurance est le premier volet de la gestion des risques majeurs partout dans le monde», a-t-il commenté. Il s’agit de la loi 04-20 sur les risques majeurs, du 25 décembre 2004 ; Il a rappelé que l’Algérie fait face à pas moins de 14 risques majeurs, «ce qui est énorme», commente-t-il.
Ces risques sont répartis en quatre grandes familles : les risques géologiques (dont les séismes), climatiques (inondation, canicule, sécheresse, désertification, vents de sable, feux de forêts, etc.), pandémiques, technologiques et industriels.
L. A.