L’Algérie, le nouvel exemple à suivre !

Réforme des finances publiques en Afrique, un défi fondamental à relever

Le secteur financier africain évolue positivement, ces dernières années, évidemment ce n’est pas sans embûches, mais avec la mise en œuvre des réformes financières et budgétaires exhaustives et efficaces, tout est possible ! Des exemples à suivre.L’Algérie et plusieurs autres pays africains ont déjà franchi le pas et de nombreux autres envisagent de les suivre. En effet, l’Etat algérien a opté pour une réforme budgétaire et comptable profonde axée sur les résultats, insistant en parallèle sur le besoin urgent de moderniser la gestion des finances publiques en vue de garantir la responsabilité et la transparence dans l’utilisation des fonds publics, promouvoir la bonne gouvernance ainsi que le contrôle de l’exécution des dépenses publiques.
De nombreux experts financiers africains recommandent l’utilisation des meilleurs outils technologiques pour améliorer l’efficacité opérationnelle et augmenter la visibilité et la transparence dans l’exécution des programmes de l’Etat. La révolution du secteur financier en Algérie est déjà en marche.
Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a mis en avant, dans son allocution prononcée à l’ouverture de la 4ème rencontre africaine sur la gestion des finances publiques, organisée, les 20 et 21 du mois courant, à Alger, les efforts déployés par l’Algérie en vue de restructurer et d’améliorer la gestion des finances publiques et rétablir un certain équilibre entre les dépenses et les recettes publiques.
La réforme budgétaire mise en œuvre s’inscrit, a-t-il indiqué, dans la stratégie globale du Gouvernement, visant la modernisation de la gestion des finances publiques qui place la performance au centre de l’action de l’État. Il a exprimé le souhait de l’Algérie de contribuer à la révolution financière en Afrique à travers le partage d’expérience dans le domaine et le renforcement de la collaboration entre les acteurs clés dans le secteur, ce qui permettra aux gouvernements des pays africains d’évaluer l’impact de leur réforme sur la maîtrise budgétaire, suivre l’exécution des programmes et garantir l’efficacité de la dépense publique. Il a assuré, à ce sujet, selon l’APS, que «l’Algérie est disposée à s’acquitter de ses engagements à encourager les efforts communs avec ses partenaires régionaux, en vue de coopérer dans le domaine de la comptabilité financière et la normalisation comptable dans le cadre de la réforme de la comptabilité publique et la modernisation du modèle de gestion de la finance publique en adoptant l’efficacité, l’obligation de rendre des comptes et la numérisation», évoquant, à l’occasion, les efforts de l’Etat pris en faveur de «la concrétisation par l’Algérie de la feuille de route pour la réforme de la finance publique».
La réforme des finances publiques permettra, également, d’encourager l’inclusion financière en Afrique, considérée comme un accélérateur de croissance. D’où, l’importance, selon le ministre, d’impliquer les institutions locales, régionales et les acteurs du secteur afin de relever ce défi et réussir cette transition. Beaucoup de pays africains sont surendettés (ndlr).
«La généralisation d’une bonne gouvernance et d’une gestion financière efficace sont les principaux piliers pour accélérer le rythme de développement durable dans le continent et son progrès social, et ce, par la conjugaison des efforts et l’échange d’expertises dans le cadre d’un partenariat africain où les centres de décision gouvernementaux joueront un rôle central avec la contribution des institutions locales et régionales ainsi que des organismes professionnels spécialisés», a-t-il souligné, estimant, à cet effet, que «la vision ambitieuse de l’Algérie en matière de coopération continentale dans le domaine de la gestion comptable et financière, jouit d’un caractère stratégique, à travers le dialogue avec les organisations professionnelles comptables dans les pays africains, et ce, pour créer et renforcer les relations de ces organisations avec les principaux décideurs dans le secteur public».
«Les pays qui jouissent de systèmes d’administration financière publique forts et transparents sont capables seuls de fournir un service public de qualité et plus efficace, dans le contexte d’une justice sociale et d’aisance financière», a-t-il renchéri. De nombreux pays africains doivent assainir en urgence leur secteur financier, s’affranchir de l’informel et mener des réformes structurelles profondes comme recommandé par les institutions financières internationales. L’Algérie a réussi à passer ce cap.
Samira Takharboucht