«Les participants doivent impérativement tenir un discours cohérent»

GECF 2024

Les débats lors du 7ème Sommet des chefs d’Etats et de Gouvernements du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF 2024) qui se tiendra à Alger, du 29 février au 2 mars prochain, porteront sur la souveraineté des Etats sur leurs richesses naturelles, d’après ce qu’a indiqué le Docteur Mustapha Mekidèche, expert international en énergie et ex-directeur général de l’Entreprise nationale d’engineering pétrolière.Lors de son passage à l’émission «L’invité de la rédaction »sur les ondes de la Radio algérienne de la Chaîne lll, l’expert en énergie a affirmé que «dans les textes fondateurs du GECF, la défense des intérêts souverains des pays membres en matière des ressources gazières est un aspect central, mais revêt une complexité sur laquelle il faudrait s’attarder pour en déterminer tous les éléments y afférents».
Il a, par ailleurs, souligné que «le gaz doit être développé par les pays eux-mêmes, en partenariat avec des groupes de renommée internationale certes, mais avec une maîtrise locale. Cela ne vaut que si les pays du GECF pèsent sur l’indexation des prix du marché».
Par ailleurs, l’invité de la rédaction a estimé que les participants au 7ème GECF d’Alger doivent impérativement tenir «un discours cohérent», soulignant que «le GECF doit créer une discipline», en ce sens où, explique-t-il, «ce Sommet doit rectifier l’idée selon laquelle le gaz naturel est une source carbonée, alors qu’elle pollue 50 % moins que le charbon et que cette ressource doit pouvoir continuer».
Abordant le sabordage du projet du Gazoduc transsaharien (TSGP) reliant le Nigeria et l’Algérie, M. Mekidèche a indiqué qu’«il y a la géopolitique, mais il y a aussi l’économie du projet. Si les éléments géopolitiques ne sont pas accompagnés par un retour sur investissement, le projet ne se fera pas. Mais manifestement, c’est le projet le plus faisable d’un point de vue technique et d’un point de vue économique».
En ce qui concerne le recours de certains Etats au marché Spot du gaz, notamment les Américains, l’intervenant a estimé que «cet aspect est fondamental pour l’industrie gazière qui a besoin de financements lourds pour pouvoir mettre en valeur les gisements gaziers et les transporter vers les marchés lointains. Cela a été testé par l’Algérie de façon positive et elle a pu mobiliser des financements de la Banque européenne d’investissements, parce qu’il y a avait des contrats à long terme pour couvrir les remboursements».
Il est à rappeler que le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait souhaité que le 7ème Sommet des chefs d’Etat et de Gouvernements du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), prévu à Alger du 29 février au 2 mars, permette d’approfondir le dialogue sur la place du gaz dans le processus de transition énergétique et les moyens de renforcer la coopération et le partenariat en faveur d’une exploitation optimale de cette ressource. Dans une allocution lue en son nom par le Premier ministre, M. Nadir Larbaoui, à l’occasion de la célébration du double anniversaire de la création de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et de la nationalisation des hydrocarbures dans la wilaya de Timimoun, le président de la République avait souhaité que le 7ème Sommet des chefs d’Etat et de Gouvernements du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), prévu à Alger permette d’approfondir le dialogue sur la place du gaz dans le processus de transition énergétique et les moyens de renforcer la coopération et le partenariat en faveur d’une exploitation optimale de cette ressource.
Djamila Sai