Réunion du Conseil de sécurité

FAMINE Sécurité alimentaire à Ghaza

Le Conseil de sécurité a tenu avant-hier soir, à la demande de l’Algérie et de trois autres pays (Guyana, Suisse et Slovénie), une séance publique sur la sécurité alimentaire à Ghaza. Il s’agit de débattre de la situation alimentaire à Ghaza, dans le contexte de la catastrophe humanitaire que vit la bande, suite à l’agression sioniste qui se poursuit depuis le 7 octobre dernier. A cette occasion, l’observateur permanent de la Palestine auprès des Nations unies, Riyad Mansour, a déclaré que Ghaza connaissait actuellement une famine s’aggravant chaque jour en raison de l’«agression criminelle» continue menée par l’occupant sioniste depuis près de cinq mois contre l’enclave palestinienne. «Nous devons nous arrêter un instant et réfléchir à ce que cela signifie vraiment», a-t-il ajouté. «A ce que cela signifie de chercher de la nourriture dans les décombres, le sable et les ordures, et de manger de la nourriture pour animaux ou de la nourriture ravagée par les rats», a-t-il déploré. Riyad Mansour a accusé l’occupant sioniste d’être «l’architecte de cette catastrophe humaine et humanitaire», intentionnellement conçue pour punir collectivement les 2,3 millions de Palestiniens vivant à Ghaza. Il a, par ailleurs, exprimé sa consternation face à l’inaction de la communauté internationale, déclarant que le fait que «cette famine catastrophique et ce génocide aient été autorisés à se produire et à se poursuivre aussi longtemps, nous fait honte à tous et non moins à ce Conseil de sécurité». Dans ce contexte, le diplomate palestinien a appelé le Conseil de sécurité à «assumer ses responsabilités face à la crise», et souligné trois actions urgentes nécessaires pour remédier à cette situation désastreuse : un cessez-le-feu immédiat pour mettre fin à l’agression, la distribution rapide et sans restriction de l’aide humanitaire dans la bande de Ghaza et la mise en œuvre de mesures de responsabilisation pour les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité perpétrés par l’occupant sioniste. Les autorités palestiniennes à Ghaza demandent l’arrêt «immédiat» et «urgent» du génocide contre les civils, les enfants et les femmes, de lever le blocus et de faire entrer 10.000 camions d’aides quotidiennement de manière immédiate et urgente, avant la survenue de la catastrophe humanitaire, soulignant la nécessité de faire entrer les aides dans les deux provinces de Ghaza et du Nord de Ghaza, tout en faisant porter la responsabilité entière aux autorités d’occupation et à leurs complices de cette famine qui sévit au vu et su de tout le monde sans que personne ne bouge le petit doigt. L’occupant sioniste, soutenu par les Etats-Unis, a commencé la mise en œuvre de sa politique d’affamer les populations depuis l’entame de la guerre génocidaire qu’il mène contre les civils, les enfants et les femmes dans toutes les provinces de la bande de Ghaza.
L. A.