La rumeur a-t-elle gagné sur le terrain ?

Par absence de réflexion sur la Com

Y a-t-il des leçons à tirer de ce qui se passe, ou de ce qui s’est passé dans la bulle verte ? Forcément, raconter ce passage à vide de l’équipe nationale, n’est pas chose aisée.

Des turbulences, mais en plus, ils n’y avaient pas que des rumeurs aussi. Il y avait ceux qui espéraient que ce feuilleton se termine très vite pour le bien des Verts, mais aussi pour gagner une étoile, celle qui va éclairer leur travail, d’avoir eu raison de leurs analyses, de leurs hypothèses.

La rumeur, souvent bien manipulée
Aujourd’hui, la tonalité ne peut être que différente. Le monde sportif algérien est dans l’attente des premiers pas du nouvel entraîneur, de ce qu’il va proposer sur le terrain, de ce qu’il va offrir comme résultats, et surtout de faire décoller les Fennecs du classement FIFA ? Les questions se mêlent à des inquiétudes. Le supporter algérien est connu pour l’amour qu’il porte à sa sélection, mais accepte difficilement le silence et l’impatience. Perdu dans une série de rumeurs, il veut se débarrasser de ce brouillard pour aller vite vers l’essentiel et le solide de l’info. Le plus important est aussi de voir les Verts se remettre au boulot avec des résultats à la vitesse de Belmadi.

Qui veut faire glisser les Verts ?
Des consultants et confrères, ont fait glisser le journalisme pour se positionner sur des terrains fragiles, notamment celle du départ de Belmadi et la venue du prochain sélectionneur. Ce qui est révélateur, c’est cette position officielle affichée pour X et non pour Y. C’est aussi cette critique dirigée contre ceux qui soutiennent ouvertement le «’passé» et ceux qui critique le futur. Est-ce le métier de journaliste que de tenter de faire ranger le supporter dans son camp ou l’isoler ? Sur ce terrain, ce n’est plus de l’information, encore moins de la Com, mais tout simplement du bricolage.

La fragile mission
Dans ce dossier ou tout le monde s’est tu, l’info faisait place à la rumeur, laquelle trouvait souvent relais lors de quelques émissions sportives. dimanche 3 mars, le patron des Verts serait à Alger, il confirmerait après signature, qu’il serait le boss des Fennecs, selon le communiqué de la Fédération algérienne de football, mis en ligne jeudi sur son site. Une lourde mission est à ses pieds, celle de promettre de mener à bon port les représentants algériens, lors des différentes compétitions internationales coupe d’Afrique des Nations 2025, et Coupe du monde 2026.

L’info de l’instant
Lundi, il donnera sa première Conférence de presse. Ce sera le moment fort de la Communication qui permettra à l’info de récupérer sa place. Nous serons alors dans une information de l’instant et de la vitesse ou toute approche qui s’inscrit dans une relève durable a fortiori sur 2 ans et pourquoi pas plus est à applaudir. Elle sera alors considérée comme une très belle sortie d’un tunnel ou il y avait très peu d’éclaircies, et on retrouvera un présent indéfini, qui va s’étirer sans histoire, ni utopie.

L’apport des ex-joueurs
et journalistes pros
Des leçons, il en restera, et le changement sur les plateaux aussi doit changer d’étage, être et non pas contre X ou Y. Seuls les anciens joueurs internationaux qui maîtrisent la machine du football moderne, pourront analyser en fonction de leur très longue expérience les erreurs techniques avec le soutien des journalistes professionnels spécialisés dans les analyses et commentaires des rencontres. Ce malheureux dérapage qui vient de secouer le climat footballistique algérien, devrait être la plus grande leçon à retenir. Faire taire ceux qui font le spectacle sur les plateaux télés est aussi primordiale. Reconnaître que «la communication est plus que jamais le moteur de l’espace public».

En résumé
Malheureusement la Com, fait défaut dans le sport. «En réalité, c’est tout le drame de l’absence de réflexion sur la Com, celle-ci est réduite à deux processus, soit déséquilibrée et réduite à sa plus simple expression dans le monde sportif, soit magnifiée par les nouvelles technologies elle n’est jamais considérée comme un enjeu rhétorique», estimait à juste titre le célèbre D. Wolton.

H. Hichem