Plus d’un millier de ressortissants algériens bloqués à Ghaza et à Rafah

Bloquées à Rafah et à Gaza, des centaines de familles algériennes endurent l’agonie du peuple palestinien

S’exprimant à travers les médias, plusieurs familles bloquées à Ghaza et à Rafah ont interpellé le président de la République
M. Abdelmadjid Tebboune d’intervenir afin qu’elles soient rapatriées en Algérie.

Accompagnées de leurs enfants en bas âge, les familles algériennes en question ont indiqué à la presse que le nombre des Algériens bloqués à Gaza et à Rafah dépasse les 1300 personnes dont des femmes et des enfants. Brandissant des drapeaux algériens et tenant des passeports à la main, les chefs de famille qui se sont exprimées devant les caméras et les micros des journalistes ont lancé un cri de détresse aux hauts dirigeants du pays et à leur tête le président de la République, demandant leur rapatriement vers l’Algérie. « Pardonnez-moi, je vais parler en langue algérienne car je suis Algérienne, je suis née à Constantine et mes parents sont d’origine algérienne. Mon père est un haut cadre et mon époux est médecin. Je ne vous demande pas beaucoup de chose M. Le président de la République de nous faire sortir de cet enfer. Nous avons perdu notre maison, nos enfants et il ne nous reste rien du tout ». Cette dame n’a pas réussi à retenir ses émotions et à éclater en sanglot tout en interpelant le président de la République d’intervenir dans les plus brefs délais afin que les familles algériennes soient rapatriées. Une autre mère de famille a indiqué qu’elle est Algérienne, plus exactement de Gué de Constantine à Alger. Cette dame a fait savoir que la majorité des étrangers ont réussi à quitter Gaza mais ce n’est pas le cas pour les Algériens. « Cette dame n’a pas manqué d’ajouter que même les ressortissants tunisiens vivant à Gaza ont réussi à revenir dans leur pays. Dix familles tunisiennes ont été rapatriées alors que nous dépassons le un millier », a-t-elle expliquée. « M. le président, au nom de Dieu, faites quelque chose, nous agonissons…», a-elle lancé. Plusieurs chefs de familles se sont exprimés devant les caméras des chaines de télévision et de Radio ont interpellé le président de la République de les faire sortir de cette situation désastreuse. Les intervenants ont expliqué leurs déboires indiquant qu’ils vivent dans la rue sans aucune prise en charge, dépourvus d’eau, de nourriture de médicaments et des moindres conditions de vie.

L’Algérie n’entretient pas de relation diplomatique avec l’entité sioniste
Comme on le sait, l’Algérie qui n’entretient pas de relations diplomatiques avec l’entité sioniste ne pourrait pas intervenir directement pour porter secours à ces familles algériennes et de les rapatrier. Néanmoins, l’Algérie qui entretient de bonnes relations avec l’Egypte, la Jordanie, le Qatar ou l’Arabie saoudite peut collaborer avec les dirigeants de ces pays pour le rapatriement des familles algériennes. Les pays en question entretiennent des relations diplomatiques avec Israël et négocient avec le gouvernement Israélien sur la question palestinienne pourraient intervenir dans le cas des ressortissants algériens. Par ailleurs, le président de la République M. Abdelmadjid Tebboune qui entretient des bonnes relations avec le président égyptien M. Abdelfattah Sissi est en mesure de solliciter l’intervention de ce dernier afin de faciliter aux familles algériennes de quitter Rafah par la frontière égyptienne. Le président Abdelfattah Sissi est actuellement le seul dirigeant qui peut faire sortir les ressortissants algériens de Rafah.
Pour rappel, la ville de Rafah est située dans le Sud de la Bande de Gaza à la frontière Egyptienne. Selon des informations relatées par certaines presse, l’Etat hébreu menace de lancer une offensive sur Rafah afin d’obliger les Palestiniens à rentrer dans la péninsule du Sinaï. Sur la même presse, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, a réaffirmé l’attachement de son pays à l’accord de paix signé avec l’entité sioniste en 1979. Cette déclaration fait suite à des informations parues dans la presse israélienne et américaine selon lesquelles l’Égypte menaçait de suspendre le traité si Israël lançait une offensive sur la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Environ 1,4 million de Palestiniens sont réfugiés à Rafah, qui a déjà été bombardée.
Dans des déclarations faites ces derniers jours, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a indiqué qu’il pourrait ordonner à ses troupes d’avancer dans une offensive terrestre, malgré les appels d’une partie de la communauté internationale lui demandant de reconsidérer ses plans. En somme, les ressortissants algériens qui se trouvent encore à Rafah gardent toujours l’espoir de rentrer chez eux en Algérie.
Moncef Redha