L’Algérie possède des capacités pour développer rapidement le paiement mobile

Moyen de paiement électronique

Le ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-ups et des Micro-entreprises, M. Yacine El-Mahdi Oualid, a affirmé avant-hier que l’Algérie possède des capacités pour développer très rapidement le paiement mobile qui sera, selon lui, la solution au retard accusé dans la généralisation des terminaux de paiement électronique (TPE).
Cette déclaration a été faite lors d’une conférence thématique placée sous le thème : «La stratégie du Gouvernement pour le développement de la technologie financière et le paiement électronique en Algérie», organisée en marge du 2e Sommet de la technologie financière et du commerce électronique, qui a débuté mardi passé à l’Ecole nationale supérieure d’hôtellerie et de restauration (Alger), et qui se termine aujourd’hui. Le Sommet a vu la participation de plusieurs experts, entrepreneurs et acteurs du secteur monétaire et technologique. Dans ce cadre, le ministre a affirmé qu’«une opportunité historique» est offerte pour rattraper le retard accusé dans la généralisation des terminaux de paiement électronique, ce qui représente, selon lui, une opportunité aux fournisseurs du service de paiement mobile, mettant en avant l’importance de tirer profit des expériences de certains pays dans ce domaine, notamment les pays asiatiques.
D’autre part, le ministre a souligné que l’Algérie avait connu ces dernières années «une augmentation» du nombre d’acteurs spécialisés dans la technologie financière et le commerce électronique, notamment après les facilitations décidées par le Gouvernement à travers la loi monétaire et bancaire, pour faciliter le paiement électronique, et ce, dans le but de réaliser l’inclusion financière.
Dans une déclaration à la presse, il a fait savoir que le nombre des sociétés autorisées à fournir le service du e-paiement pour les commerçants, est supérieur à 50 sociétés, relevant que la valeur des opérations financières par e-paiement sont en «nette augmentation» depuis la pandémie de la Covid-19. Pour le ministre, «le prochain défi» est d’assurer le paiement par cartes internationales, et ce en vue de permettre aux sociétés algériennes de recevoir des fonds en devises, relevant qu’«il y aura des nouveautés à ce sujet durant les prochains mois».
De son côté, le ministre de la Poste et des Télécommunications, Karim Bibi-Triki a affirmé dans son intervention, que «l’Algérie a réalisé, ces dernières années, une avancée considérable en matière de développement de ses infrastructures des technologies de l’information et de la communication (TIC)».
A ce propos, il a indiqué que le nombre de ménages qui disposent d’internet fixe est passé d’environ 3,5 millions de ménages en 2020, à 5,7 millions de ménages actuellement, avec l’objectif d’atteindre 6 millions de ménages à la fin 2024, soulignant que son département ministériel œuvrait à généraliser la technologie de la fibre optique, sachant que 1.100.000 ménages ont été raccordés (50.000 en 2020).
Quant à l’e-paiement, le ministre a relevé que le nombre de détenteurs de la carte ‘’Edahabia’’ est passé de 6 millions en 2020 à 12,5 millions actuellement, tout en enregistrant 66 millions opérations de paiement électronique, via l’application ‘’BaridiMob’’ en 2023, contre 5 millions en 2020. A savoir que lors des séances du premier jour du Sommet, plusieurs questions ont été abordées, telles que la protection des données, la finance participative, le rôle du e-commerce dans l’exportation des produits et services algériens, ainsi que les banques numériques. Manel Z.