L’obésité touche 30% des femmes, 14% des hommes et 12% d’enfants

Santé

« Selon une étude réalisée à travers le territoire national, l’obésité touche 30% des femmes, 14 % des hommes et 12 % d’enfants en Algérie. Si on ne prend pas des précautions proactives dans la prévention, ces chiffres seront quasiment doublés. On risque d’atteindre 47% de prévalence chez les femmes, 30% chez les hommes et 22 % chez les enfants ».
C’est ce qu’a révélé, ce matin, le professeur Amar Tebaibia, président de la Société algérienne d’obésité et des maladies métaboliques (SAOMM) et chef de service en médecine interne à l’hôpital de Birtraria d’El Biar, à Alger, affirmant que « l’obésité constitue un problème de santé publique, pas uniquement en Algérie, et entraîne de graves complications des prises en charge immédiates et, souvent lourdes ».
Lors de son passage à l’émission L’invité de la matinale de la chaîne 2 de la Radio Algérienne, à l’occasion de la Journée internationale de l’obésité, le Pr. Tebaibia a estimé que « si on évoque l’obésité ce n’est pas parce que nous avons un excès pondéral, mais à cause des complications qui pourraient survenir à long terme chez les sujets. Car, après 10 et 20 ans, c’est selon les sujets, le sujets vont développer beaucoup de pathologies, comme le diabète, l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie, l’arthrose et certains cancers qui sont considérés liés à cette pathologie». Qualifiant la situation d’« inquiétante », le Pr. Tebaibia a estimé qu’« il était temps de tirer la sonnette d’alarme pour sensibiliser les populations sur une alimentations saine et équilibrée et une activité physique régulière permettant de garder un poids idéal et stable ».Selon lui, « l’obésité n’est un signe de richesse », encore moins une pathologie qui « permettrait à nous tous de stigmatiser les sujets qui ont un excès pondéral, car elle est involontaire». Conseillant aux sujets le régime méditerranéen (légumes, fruits, huile d’olive, fibres…etc.), et à prévenir les repas caloriques, sucrés et gras, tout en maintenant une activité physique régulière, le Pr. Tebaibia plaide pour un retour aux fondamentaux de la vie pour éviter de développer cette maladie.
Pour lui, la malnutrition, les Smartphones, les télévisions et les microordinateurs sont autant de facteurs qui concourent à cette prévalence. « Les gens bougent de moins en moins, ajouté au stress et à l’addiction de la voiture dans les déplacements », explique encore l’invité de la Radio algérienne.