Des stades, des outils de production à préserver

Les anciens dirigeants des clubs de football qualifient souvent, et à juste titre les stades, de véritables outils de production du spectacle sportif.

Ils aimaient les entretenir, les soigner, mobiliser les petites entreprises du quartier pour apporter leur contribution financières, à défaut des équipements et du matériel pour maintenir en état ce qui fait le point d’honneur de la région. C’est presque une histoire de famille qui réunit l’ensemble des jeunes du quartier ou de la région pour protéger cet outil de production.

Ils sont nombreux ces stades qui nécessitent une rénovation
Aujourd’hui, l’œil de la caméra des chaînes de télés dévoile chaque week-end ce qui dénature cette infrastructure sportive, des murs noirs d’humidité, des portes grillagées bouffés par la rouille et des gradins qui ne sont pas dans un état à même de permettre aux supporters de prendre place, pour suivre la rencontre de football. Ces stades, outil de production du spectacle sportif et de performances économiques, représentent un enjeu majeur de compétitivité pour les clubs qui se battent pour se maintenir ou nager dans le carré des podiums, négligent l’état des lieux du stade.

Le stade marque de la région
Des stades enregistrent un important retard en la matière par rapport à ce qui est attendu des dirigeants pour travailler et soigner cette image qui reflète toute une région. Il en résulte une modernisation de leurs enceintes, notamment ces stades qui sont restés vétustes, de faible capacité, inadaptés qui ne permettant pas d’offrir au public un «spectacle global», contrairement à ceux des grandes villes ou des efforts sont consenti pour préserver l’infrastructure, et ce, dans le souci d d’accroître les recettes d’avant et d’après-match, assurer des capacité, de confort, d’espaces dédiés aux médias…

Rénovation, une logique de traduction
Un expert international évoque dans ses écrits des projets de rénovation et de construction possibles avec la mobilisation d’une variété d’acteurs publics et privés. Pour lui, cette recherche a pour objectif d’analyser au passage les conditions de rassemblement de ces acteurs au sein des projets qui donneraient les couleurs qui séduiraient toute une population avant de poser une série de questions : Quelles sont leurs motivations respectives ? Si ce n’est préserver cet outil. Ce qui impliquerait la participation d’autres acteurs dont le rassemblement dans un réseau relève d’une logique de traduction. Les enjeux économiques et sociaux de leur modernisation pour les collectivités et les clubs professionnels. La traduction est donc une opération complexe qui implique l’élaboration d’une représentation collective, la recherche d’un point partiel minimum de convergence, la transcription de la position et des actions des uns dans le langage des autres, la médiatisation des intérêts, l’intermédiation, la prise de parole au nom d’un collectif et au final le lancement et le maintien d’une dynamique qui doit être cultivée afin que le processus réussisse.
En résumé, un fait résulte d’une série de traductions faisant apparaître le réseau dans lequel il fait sens et c’est la traduction qui rend le réseau intelligible. Le stade moderne s’apparente à une bulle commerciale. Proposer aux visiteurs une expérience de consommation divertissante suppose de fournir un haut niveau de services tels qu’une connectivité garantissant l’usage du téléphone. « Intelligent et convivial, le smart stadium n’en est pas moins criblé de caméras de toutes sortes propres à lisser les interactions sociales, à canaliser les flux de spectateurs, à contenir les corps et à endigué. Voilà pourquoi un stade un outil de production à préserver.
H. H.