Instaurer la confiance du citoyen

Boumerdès

Nous avions l’habitude de voir des citoyens faire des chaînes interminables pour un sachet de lait ou un bidon d’huile mais le fait que des chaînes se font dans les secteurs étatiques, c’est grave.
Cette façon de faire s’applique également à notre Gouvernement et à ses structures étatiques qui ne répondent nullement aux doléances des citoyens, des structures qui sont la source de plusieurs maux et auxquelles l’interprétation bien de chez nous lui va très bien, à savoir que «quand l’Etat est absent, l’anarchie règne en maître absolu» et prend le dessus. Laissons la place à la politique de la «loi de la jungle» et cette situation dramatique qui prend de l’ampleur n’arrange nullement les pouvoirs publics qui se sentent dépassés face à ce phénomène d’injustice… Des images désolantes s’offrent à nous quotidiennement, tel est la cas des chaines interminables de citoyens au niveau du cadastre, de la conservation foncière de Bordj-Menaïel, de la recette des contributions diverses.
L’Algérie est un pays démocratique et populaire, un Etat de droit qui a connu plusieurs constitutions depuis son indépendance, la constitution de 1963 suspendue en 1965, puis la constitution de 1976 révisée en 1979. La constitution est au-dessus de tous, elle est la loi fondamentale qui garantit les droits à chaque Algérien. Alors pourquoi ce laisser-aller dans les services publics et ce manque de respect envers les citoyens ? Ce n’est un secret pour personne que l’administration algérienne est caractérisée par la mauvaise qualité du service et les citoyens pointent un doigt accusateur sur des comportements inadmissibles tels que la lenteur administrative, la corruption, l’absentéisme et tant d’autres maux comme la qualité de l’accueil, le respect, la politesse, l’écoute, la disponibilité, l’assiduité, la probité morale sont des sujets de discorde entre les citoyens fatigués de faire des allers et retours. Les structures étatiques n’arrivent plus à se débarasser de la bureaucratie qui l’habite à cause de responsables qui avec leur état d’esprit portent un grand préjudice aux secteurs administratifs de la wilaya de Boumerdès. Madame Fouzia Naama, wali de Boumerdès, une dame claire, égale à elle-même, veillant jalousement sur les intérêts de l’Etat et des citoyens et dont le côté intègre et propre est également souligné. Une dame ferme ne faisant pas de discrimination et qui réfute tout abus de pouvoir. C’est un personnage qui a un grand sens de l’équité, très apprécié qui veut faire l’égalité entre les gens. Madame Fouzia Naama est une dame que peu de gens connaissent, remarquez, il ne pouvait en être autrement de la part d’une femme responsable qui n’a jamais renié ses origines rurales ; et il ressort des entretiens lors des visites d’inspection dans différentes communes, villes, villages et autres qu’elle est quelqu’un de particulier doté d’une forte personnalité et d’une grande intelligence, sachant ce qu’elle veut et où elle va. C’est une wali qui n’aime pas le gâchis, elle n’admet pas le gaspillage, le laisser-aller, la paresse et la tendance au parasitisme. La wali de Boumerdès est un enfant du peuple, qui comprend les souffrances de la population et des problèmes qu’elle endure, et c’est d’ailleurs la raison qu’elle continue son périple de visites d’inspections à travers les communes de la wilaya et où elle a constaté beaucoup de manques en matière de branchement au gaz naturel et en eau potable dans différentes communes et villages tels que Timezrit, Alouane, Tiharakine, Ouled Ameur, Taourirt, Rouafaâ, Idjelwahen, Afir, Aït Oumeziane, Ouled Ameur, Chender, Ghoumrassa, et des dizaines d’autres villages, mais cela n’empêche que lors de la dernière visite du wali, nombreux sont les foyers qui ont été raccordés au gaz naturel et énergie électrique, les villageois ont tous le droit d’accéder à cette énergie vitale, le gaz naturel. La wali de Boumerdès se veut un partisan du slogan apposé sur la devanture de chaque institution de l’Etat «Par le peuple et pour le peuple», car pour elle, c’est le peuple qui a été à l’origine de l’indépendance, c’est grâce à lui qu’actuellement le pays est souverain, donc il est impératif d’être à son écoute,
Alors la question qui se pose : qui sont-ils ces responsables, ces directeurs, ces chefs de service, ces directeurs des Domaines, ces responsables de la Conservation foncière, du Cadastre, de la DAL, de la Drag, de la Duc, de l’agriculture, des Impôts, de l’Éducation, des Postes et Télécommunications, de la DJS et autres secteurs qui n’arrivent plus à relever la tête ? Des secteurs étatiques qui n’arrivent plus également à se débarrasser de la bureaucratie qui les habitent. Cet état d’esprit a porté un grand préjudice au système administratif qui est incapable aujourd’hui de satisfaire les besoins locaux. Et c’est dans cette optique que la première responsable de la wilaya veut ramener le changement, ramener la confiance du citoyen envers son administration. Si dans le passé le citoyen était considéré comme un assisté par la force des choses pourra redevenir un homme qui saura la valeur réelle du mot «compter sur soi». Aussi, il est à noter l’anarchie qui est de retour dans bien des communes de la wilaya, en raison d’un relâchement manifeste de la part des pouvoirs publics. C’est grave ce qui se passe actuellement au niveau de la ville de Bordj-Menaïel, l’anarchie et le désordre font partie désormais de l’environnement dans lequel évoluent les habitants. C’est le temps de la « loi de la jungle ! ».
Cependant, Madame Fouzia Naama veut le changement, elle veut redonner l’espoir de vivre à tous les citoyens, lorsqu’un citoyen se déplace au niveau de la conservation foncière pour demander un certificat négatif, il est obligé de se lever très tôt et faire la chaîne et attendre plus d’un mois, si ce n’est plus pour bénéficier de ce fameux César. Et dire que l’on ne cesse de réclamer la numérisation de tous les secteurs étatiques.

Kouider Djouab