Sept morts par jour sur les routes depuis le début du Ramadhan

Commission nationale de la sécurité routière

S’exprimant hier sur les ondes de la Chaîne I de la Radio algérienne sur le phénomène des accidents de la route pendant le mois du Ramadhan, le Commissaire principal de Police, Ahmed Naït El-
Hussein, chargé de diriger la Commission nationale de sécurité routière, a révélé que le nombre moyen quotidien de morts sur les routes pendant le mois sacré est de sept personnes.L’hôte de l’émission «L’invité de la matinée» de la Radio Algérienne a évoqué plusieurs facteurs qui, selon lui, sont derrières «cette violence routière», notamment «le changement de modèle de déplacement des citoyens, la fatigue, l’imprudence et la vitesse excessive pendant la conduite de véhicules», dira le Commissaire principal de Police, Ahmed Naït El-Hocine. Indiquant, lors de son intervention effectuée hier sur les ondes de la Chaîne I, que des efforts supplémentaires sont déployés chaque année pendant le mois de Ramadan afin de réprimer de telles pratiques sur les routes, qui aggravent les drames de la population et endeuillent des familles algériennes. Le responsable de la Commission nationale de sécurité routière a rappelé que la facture à payer a été lourde, notamment lorsqu’il s’agit de soigner des blessés et des personnes handicapées ainsi que les répercussions, «tout cela relève du Trésor public», a déclaré Ahmed Naït El-Hocine.
Mettant en évidence les efforts considérables déployés par les pouvoirs publics pour la diminution du nombre des victimes sur les routes, le Commissaire principal de Police, a souligné que «depuis 2015, l’année qui a vu la création de la Commission nationale de Sécurité routière, le bilan des victimes des accidents de la circulation a fortement diminué passant de 4.500 morts avant 2015 à 2.500 décès entre la période s’étendant de 2016 à 2021», a fait observer le dirigeant de la Commission nationale de Sécurité routière. Ce dernier et à travers les ondes de la Chaîne I, a poursuivi son décryptage du phénomène des accidents de la route et le travail accomplit par la Commission nationale, dont il est le gestionnaire, en déclarant que cinq années de travail ont conduit à une amélioration des indicateurs de sécurité routière grâce aux campagnes de sensibilisation, à l’augmentation de la culture et de l’éducation routière, et aux efforts des services de sécurité dans les domaines de la surveillance et de la dissuasion. «Mais nous avons enregistré le retour de cette tendance au cours des deux dernières années, ce qui nous oblige à travailler immédiatement pour déployer plus d’efforts dans les domaines de la sensibilisation et de la modernisation. Le système de contrôle, de formation et d’examens pour l’obtention du permis de conduire», a estimé le Commissaire principal de Police, Ahmed Naït El-Hocine. «En attendant que le bilan prévu pour février soit dévoilé fin mars prochain, soit dans moins de deux semaines, conformément aux recommandations des Nations unies en vigueur dans ce domaine, qui stipulent qu’il faut attendre 30 jours pour l’inventaire définitif du nombre de victimes, les indicateurs enregistrés au cours du mois de janvier de cette année indiquent que 283 accidents corporels ont été enregistrés sur les routes nationales et un total de 44 personnes mortes et des blessures à 485 autres ont été, également, recensés», a précisé, hier, l’invité de la Radio algérienne.
Aussi, Ahmed Naït El-Hocine a expliqué que «le taux de mortalité en janvier 2024 a augmenté de 16% par rapport à celui enregistré au cours de la même période de l’année dernière, et le nombre de blessés a augmenté de 18%, et le nombre total d’accidents a également augmenté de 13%», a-t-il formulé.
Autre remarque importante à laquelle le Commissaire principal de Police a tenu à faire expliquer, hier lors de son intervention sur les ondes de la Chaîne I, est que «le facteur humain reste la principale cause des accidents de la route au pays, et 30% des personnes impliquées dans des accidents de la circulation sont titulaires d’un permis de conduire depuis moins de deux ans, ce qui nécessite d’intensifier le programme de formation», a jugé le responsable de la Commission nationale de sécurité routière.
Sofiane Abi