LA France dérape dans ses intentions face à la Russie

Guerre en Ukraine

Dans un entretien avant-hier de 40 minutes sur France 2 et TF1, à l’issue de ses propos controversés au sujet de l’éventuel envoi de troupes au sol en Ukraine, le président Macron a affirmé que « face à l’escalade de Moscou, nous devons dire que nous sommes prêts à répondre et Toutes les options sont possibles.

La guerre en Ukraine est existentielle pour notre Europe et pour la France », a-t-il souligné. « Si la Russie venait à gagner, la vie des Français changerait. Nous n’aurons plus de sécurité en Europe», a-t-il averti. Qui peut penser une seule seconde que le président Poutine qui n’a respecté aucune de ses limites, et aucun de ses engagements s’arrêtera-là, s’est-il interrogé. On peut réellement dire que se sont des propos audacieux face à la Russie. Le locataire de l’Élysée a indiqué avoir longuement discuté avec Poutine avant février 2022 pour tenter d’éviter la guerre et négocier la paix, mais vainement. L’intervention du président français est intervenue à la veille de l’élection présidentielle russe, qui ont commencé vendredi à Moscou où les bureaux de vote ont déjà ouvert leur porte pour accueillir les électeurs appelés à choisir leur futur président, et où Vladimir Poutine est assuré de succéder à lui même à la tête du Kremlin tout en appelant son peuple à voter en masse. Le 15 mars à Berlin, Emmanuel Macron, Olaf Scholz et Donald Tusk ont affiché leur unité à l’occasion d’une rencontre «triangle de Weimar». «Aujourd’hui plus que jamais, notre unité fait notre force et surtout nos trois États, l’Allemagne, la Pologne et la France, portent une responsabilité particulière», a déclaré le chancelier allemand à l’issue de la réunion. Les trois pays sont unis et résolus à ne jamais laisser gagner la Russie et à soutenir le peuple ukrainien jusqu’au bout, lui a fait écho le président français. «Nous continuerons comme nous l’avons fait depuis le premier jour à ne jamais prendre l’initiative de quelque escalade», a affirmé devant la presse Emmanuel Macron dont le gouvernement, en janvier 2023, avait ouvert la voie aux livraisons de chars de combat aux forces de Kiev. «Quand Poutine tousse, Scholz s’enfuit», titrait The Times, dans la foulée de la rencontre des trois hommes d’État, reprenant des propos attribués à un conseiller du président français : «quand Poutine tousse, Scholz se met immédiatement à la recherche d’un bunker».Rapporte-t-on. Le 13 mars, par un autre titre de la presse britannique : l’hebdomadaire europhile The New European. «Macron et Scholz ne se parlent même pas» Des affirmations qui tranchent avec celles d’Olaf Scholz qui, le même jour, avait assuré avoir avec Emmanuel Macron une très bonne relation personnelle. Pour tenter de convaincre Olaf Scholz, le chef de la diplomatie britannique, David Cameron, avait déclaré lors d’une interview au Süddeutsche Zeitung publiée le 9 mars que Londres était disposé à acheter des Taurus allemands en échange desquels la Grande-Bretagne enverrait davantage de ses propres missiles longue portée à l’Ukraine. Un arrangement refusé, dans la foulée, par le ministre allemand de la Défense. Quant à Olaf Scholz, réinterrogé par la presse depuis, il a réitéré son refus de livrer ces missiles à l’Ukraine. Une position visible pour lui. Par 495 voix contre face à 190 voix pour et cinq abstentions, le Bundestag a rejeté le 14 mars la motion déposée par la CDU/CSU visant à forcer le gouvernement allemand à livrer les Taurus à l’Ukraine. Après la publication d’un enregistrement audio dans lequel on peut entendre des officiers supérieurs allemands évoquer la livraison des Taurus à l’Ukraine ainsi que le ciblage du pont de Crimée avec ces missiles. «Nous percevons cela comme une agression, nous considérons cela comme une menace pour notre sécurité», avait déclaré le président de la chambre basse du Parlement russe, Viatcheslav Volodine. «Nous pensons que cela est inacceptable et conduit au déclenchement d’une troisième guerre mondiale à grande échelle, nucléaire avec toutes les conséquences qui en découlent», avait-il ajouté.

Oki Faouzi