Le fruit de la réglementation des importations est là

Disponibilité des produits et stabilité du marché

«Il y a un travail qui a été fait en amont pour assurer la disponibilité des produits et la stabilité du marché», a déclaré l’expert en commerce international, Ali Bey Nasri, estimant que c’est ce qui a fait que «le mois du Ramadhan de cette année se déroule dans d’excellentes conditions concernant le volet consommation».

En marge de son intervention dans l’émission «L’invité de la rédaction» sur les ondes de la Radio algérienne de la Chaîne lll, l’expert Ali Bey Nasri qui a souligné «une augmentation régulière de l’enveloppe financière des importations», s’est félicité de «l’initiative des pouvoirs publics pour leur réglementation, qui, comme l’avait bien précisé le président de la République, ne peut s’apparenter à une interdiction des importations. La facture est en effet passée de 34 milliards de dollars en 2019, à 44 milliards de dollars en 2023».

La mise en place du Haut conseil de régulation des importations est justement venue en tentative d’une meilleure maîtrise des importations. L’invité de la rédaction a souligné que la nouvelle réglementation des importations est venue mettre plus de transparence dans l’attribution des licences d’importation aux entreprises concernées par l’importation pour la vente en l’état, plus de transparence dans les quotas autorisés, des délais à respecter, etc. Il est à rappeler que le ministre du Commerce et de la Promotion des Exportations, Tayeb Zitouni, avait déclaré, le mois dernier, que la balance commerciale de l’Algérie a enregistré un excédent de 10,42 mds USD durant la période janvier–novembre 2023.

Lors d’une séance d’audition devant la Commission des affaires économiques, du développement, de l’industrie, du commerce et de la planification de l’Assemblée populaire nationale (APN), présidée par Guerrache Toufik, président de la Commission, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, M. Zitouni avait précisé que la valeur des importations jusqu’à novembre 2023 avait atteint 44,32 mds USD, tandis que celle des exportations avait enregistré 54,75 mds USD durant la même période. «L’excédent enregistré reflète la politique d’organisation et de rationalisation des importations ayant permis de remplacer ces dernières par une production nationale diversifiée, de promouvoir les exportations et d’éliminer le phénomène de surfacturation, dans le cadre de la mise en œuvre des orientations du président de la République par rapport à la promotion de l’outil de production nationale», avait expliqué le ministre. Les exportations hors hydrocarbures ont atteint 5,07 mds USD jusqu’à novembre 2023, selon M. Zitouni qui a précisé qu’il s’agissait, pour ces données, des premiers chiffres qui n’englobent pas les exportations du secteur tertiaire.
Djamila Sai