Des efforts déployés mais beaucoup reste à faire

Prise en charge des sans domiciles fixes à Alger :

La situation des personnes sans abri (SDF) s’est améliorée par rapport aux années précédentes mais beaucoup reste à faire dans la prise en charge de cette catégorie de personne. Les représentants de la société civile avec qui nous nous sommes entretenus à ce sujet ont indiqué que grâce aux efforts déployés par les autorités locales, notamment par la présidente de l’APC d’Alger, la situation des sans domicile fixes s’est nettement améliorée mais il reste beaucoup à faire notamment l’hébergement et surtout le suivi de cette catégorie de personne.
Les représentants de la société civile nous ont indiqué que la situation des personnes sans domiciles fixes s’est améliorée.
«Les services du SAMU et les brigades mixtes ne ménagent aucun effort pour prendre en charge les personnes de cette catégorie», ont-ils déclarés.
Nos interlocuteurs n’ont pas manqué de saluer les efforts considérables déployés par la présidente de l’APC d’Alger qui est à l’origine de la nette amélioration de la situation de ces malheureuses personnes. «Il suffit qu’un cas de ces personnes soit signalé et c’est la présidente de l’APC de la wilaya d’Alger en personne qui intervient pour sa prise en charge immédiate», a déclaré un représentant de la société civile. Alors que poursuivons notre entretien avec les représentants de la société civile, une dame est intervenue pour signaler le cas d’une mère et ses filles qui vivent dans la rue au niveau de la rue Sidi Abderrahmane à proximité du lycée ‘’Emir Abdelkader’’. Cela fait plusieurs années que la maman et ses filles dorment à la belle étoile et vivent grâce à la charité des voisins et des personnes qui passent par cet endroit au quotidien. Au niveau de cet endroit, nous avons constatés nous-mêmes une fille qui dormait en plein jour sous une petite tente en plastique. La tente a été accrochée au mur du Lycée ‘’Emir Abdelkader’’ à quelques mètres seulement des escaliers qui mènent vers la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Sur place, un travailleur d’un chantier s’est avancé vers nous pour apporter son témoignage au sujet de la maman et de ses filles. Ce dernier nous a expliqué que la maman et sa fille vivent le calvaire au quotidien.
Selon notre interlocuteur, la maman et ses filles ont choisi cet endroit situé à proximité de la DGSN pour échapper aux agressions dont elles font l’objet. Une dame qui se trouvait sur place a également apporté son témoignage indiquant qu’il y avait également une jeune mère et son bébé qui vivent à la belle étoile dans cet endroit. La dame en question a ajouté à propos de la jeune mère indiquant qu’elle a été agressée à plusieurs reprises physiquement et même sexuellement.
Ecoutons la dame qui a bien voulu apporter son témoignage : «Je passe chaque jour par cet endroit et je vois la maman et ses filles ainsi que la jeune mère avec son bébé. Ces malheureuses personnes ont choisi de se mettre dans cet endroit pour échapper aux agressions. Parfois, ce sont les élèves qui sortent des écoles qui lancent des pierres et des projectiles sur ces personnes malheureuses». A ce sujet, nous avons pris attache avec la directrice de l’Action sociale (DAS) qui nous a déclaré que ces personnes ne sont pas les seules. «Nos équipes travaillent avec les brigades de nuit, elles interviennent chaque nuit pour mettre à l’abri les personnes sans-abris. Malgré nos efforts, nous n’avons pas réussi a joindre la présidente de l’APW. De son côté, la présidente de l’Assemblée populaire communale (APC) nous a déclaré que ses services ne ménagent aucun effort pour venir en aide à ces personnes. Cette dernière nous a fait savoir que l’Etat a mis en place des structures d’accueil adéquates et des budgets énormes pour la prise en charge des personnes sans-abris. En somme, les dirigeants de la société civile souhaitent à ce que des restructurations soient apportés aux directions de l’Action sociale à l’échelle nationale. Ces organismes de l’Etat doivent collaborer surtout avec les services sociaux des APC, APW et les autres institutions de l’Etat en matière de suivi non seulement pour les personnes sans-abris mais également des familles en difficultés. Nous y reviendrons.
Moncef Redha