Vers l’élaboration d’une cartographie pour la richesse agricole

Opération de Recensement Général de l’Agriculture

Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa, est revenu, avant-hier jeudi, à Alger, sur l’opération de Recensement Général de l’Agriculture qui débutera, a-t-il dit, avant la fin du premier semestre de l’année en cours.« Le RGA dont le lancement sera annoncé après la réunion de la commission nationale de préparation de cette opération, sera global et touchera les différents aspects du secteur dont la richesse animale, le nombre d’investisseurs, les modes d’investissement et de production », a-t-il indiqué.
S’exprimant lors d’une plénière au Conseil de la nation consacrée aux questions orales, Youcef Cherfa a rappelé les instructions du Président de la République données au Gouvernement lors du dernier Conseil des ministres qu’il avait présidé, afin d’accorder une grande importance au recensement général dans le secteur de l’agriculture, étant un mécanisme essentiel pour connaître les capacités nationales et identifier les besoins afin de prendre les bonnes décisions sur la base de données scientifiques exactes.
« Cette opération permettra l’élaboration d’une cartographie pour la richesse agricole », a-t-il poursuivi.
Evoquant les quantités d’orge distribuées par les services de l’Etat au profit des éleveurs au niveau national, le ministre de l’Agriculture et du développement rural a fait état de plus de 1,44 million de quintaux au profit de 98.405 éleveurs entre octobre 2023 et mars 2024.
« Cette quantité distribuée chaque année par les services de l’Etat aux éleveurs permet la protection de la richesse animale », a fait savoir Youcef Cherfa, faisant remarquer que la ration quotidienne est fixée à 600 grammes par tête ovine et caprine, alors que pour les camelins, la ration a été fixée à 2 kg par tête.
S’agissant des mesures prises par le secteur pour encourager les producteurs du maïs fourrager, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, a mis en avant les programmes mis en place pour promouvoir l’agriculture dans toutes ses filières, notamment en matière de produits fourragers qui contribuent efficacement à l’augmentation et à l’amélioration de la production animale.
Citant l’accompagnement des éleveurs sur les plans financier et technique, ainsi que la prise en charge de leurs préoccupations et la fourniture du fourrage subventionné par l’Etat.
Mais aussi, a ajouté Youcef Cherfa, le soutien et l’incitation des producteurs de fourrage à travers la subvention des intrants de la production, à leur tête les semences des fourrages, et l’appui de la production des fourrages secs, outre, des mesures permettant aux agriculteurs de bénéficier de crédits financiers, y compris le crédits saisonnier ‘’Rfig’’, et le crédit d’investissement ‘’Tahadi’’.
« Ces incitations permettront aussi aux éleveurs d’acquérir les fourrages enrubannés subventionnés, y compris le maïs, en plus d’incitations financières pour les acheter à un taux de subvention à 5,40 DA/kg pour les fourrages produits dans la région Sud, et à 4,20 DA/kg pour ceux produits dans la région du Nord, et à travers cette mesure, l’Etat intervient de manière indirecte dans la commercialisation et la vente des fourrages enrubannés », a-t-il fait remarquer.
Enfin, pour ce qui est de la stagnation du maïs de fourrage dans la wilaya de Ghardaïa et d’El Meniaa, à cause du refus des éleveurs et des laiteries au début de la saison 2021-2022 d’acheter le produit dont le prix fixé par les producteurs avait connu une augmentation, le ministre a fait état de mesures d’urgences prises pour remédier à la situation, en proposant, en coordination avec les deux parties, de plafonner les prix et de vendre entre 1.500 DA et 1.800 DA le quintal.
Rabah Mokhtari