Hommage au cinéma féminin palestinien

Alger

Des courts métrages réalisés par des femmes-cinéastes palestiniennes ont été projetés, vendredi soir à Alger, en hommage à Walla Saada, l’une d’entre elles, réalisatrice de «Khouyout harir» (fils de soie) avant de tomber en martyre récemment à Ghaza suite aux bombardements barbares de l’armée d’occupation sioniste.
Organisée sous l’égide du ministère de la Culture et des Arts par le Festival international du cinéma d’Alger en partenariat avec le Centre algérien de la cinématographie (CAC), cette soirée hommage au cinéma palestinien s’est déroulée à la Cinémathèque d’Alger. Des courts métrages d’une quinzaine de minutes chacun, produits par l’association de Cinéma, «Shashet En’nissae» (l’écran des femmes) qui aide à la promotion et au financement de films réalisés par les femmes-cinéastes palestiniennes, ont été projetés, sous le slogan générique de «Je suis palestinienne», en présence de la représentante et membre de ce collectif, Nada Khalifa.
Réalisé en 2019, «Khouyout harir» raconte en 14 minutes, l’histoire d’une vieille artisane-couturière, amoureuse de son métier garant d’une partie de la tradition ancestrale, et qui veille, tant bien que mal, sur sa transmission et sa pérennité, exhibant à tout moment, à l’écran et à la regrettée martyre, Walla Saada, qui faisait son portrait, ses modèles conçus dans différents coupes ornées d’une variété de broderies.
D’autres courts métrages également récents, qui racontent les conditions de vie difficiles, voire impossibles qu’endure le peuple palestinien à Ghaza notamment, ont été présentés par Nada Khalifa.
Ainsi, «Sard» (narration) de Zeina Ramadan, est un échange épistolaire audible de plus de 8 minutes, entre deux amies, Zeina et Riham. Cette dernière racontant, dans un corpus visuel à son amie, les péripéties de ses différentes tentatives de sortie de Ghaza, sous état de siège, imposé depuis plus de 10 ans par l’occupation sioniste.
«El Ghoul» (l’ogre), écrit et réalisé par Ala Desoki, rend compte en 16 minutes de l’égarement à travers le temps, dans les différentes interprétations sociales à donner à l’ogre, laissant, entre-temps, la bête grandir et redoubler de férocité, jusqu’au jour où les gens la reconnaissent au quotidien, dans l’abjection et la barbarie sioniste.
R.C.