La main tendue du Président Tebboune aux pays voisins

Bloc maghrébin et zones franches avec le Mali et le Niger

N’écartant aucun pays ni de procéder à son isolement mais, bien au contraire, rassembler tout le monde autour d’une union maghrébine commune, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a déclaré, avant-hier samedi, lors de sa rencontre périodique avec les représentants des médias nationaux, que l’Algérie souhaite la sécurité, la paix et le développement pour l’ensemble des pays voisins et qu’elle demeurera à leurs côtés même dans les moments les plus pénibles sans rien attendre en retour.
Évoquant plusieurs sujets qui prédominent la région du Sahel et celle du Maghreb dans un monde géopolitique en trouble, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune s’est exprimé, avant-hier samedi lors de sa rencontre avec les représentants de la presse nationale, sur la situation qui prévaut au Mali, celle qui concerne le Niger ainsi que les pays du Maghreb et le grand engagement de l’Algérie, de la Tunisie et la Libye pour créer un bloc maghrébin commun afin d’unifier la voix et développer l’économie maghrébine.
«Ce bloc n’est dirigé contre aucun autre Etat et la porte est ouverte à tous», a précisé le Président Tebboune, tout en jugeant «inacceptable d’isoler qui que ce soit», a-t-il dit. Souhaitant que cet espace soit une initiative bénéfique pour les pays de la région en rassemblant et en unifiant leurs voix sur les questions qui les concernent, d’autant plus que nous partageons quasiment les mêmes problématiques, le Chef de l’État a révélé avant-hier samedi soir, que «le bloc maghrébin que les pays de la région entendent créer visait à relancer l’action maghrébine commune et à coordonner les efforts en vue d’unifier la voix de ces pays sur de nombreuses questions internationales, sans exclure aucune partie», a fait observer le Président
Tebboune.
Devant les représentants des médias nationaux, le président de la République a néanmoins évoqué un vide actuel, en l’absence d’une action maghrébine commune, qui freine la création d’une Union maghrébine, où il a été décidé d’organiser, dans un premier pas, des rencontres maghrébines sans exclure aucune partie», a-t-il précisé. Concernant les développements au Mali et au Niger, le Chef de l’État a réaffirmé que «l’Algérie ne s’est jamais imposée à ces pays avec lesquels elle a toujours entretenu des relations de bon voisinage, et ce, depuis son indépendance», rappelle-t-il. Suscitant la position de l’Algérie et son rôle joué à travers l’histoire pour les pays du Sahel, le Président Tebboune a déclaré qu’«à chaque fois qu’un conflit a éclaté au Mali voisin, l’Algérie est intervenue pour réconcilier les parties, ce qui a amené l’Organisation des Nations unies à nous demander de coordonner la réconciliation entre les parties maliennes», dira le président de la République. Évoquant avec regret le refus des parties au Mali et au Niger l’aide algérienne, le Chef de l’État a estimé que ces deux pays «sont libres de gérer les affaires de leurs pays», a-t-il déclaré, tout en rafraîchissant la mémoire de ces parties maliennes et nigériennes que «l’Algérie n’a jamais été un Etat colonial ni exercer des pressions ou exploiteur des richesses ou des pays, mais elle agit partant du principe que nous sommes des pays frères», a-t-il énoncé.
Droit au but, le Président Tebboune dira même que l’Algérie a prévu de créer des zones franches avec ces pays, outre les domaines de la formation dans l’Armée et des étudiants. Rappelant les effets néfastes qu’avaient rapporté l’usage des armes et autres ingérences étrangères dans les affaires internes des pays du Sahel, le Premier Magistrat du pays a expliqué que la solution se trouve dans la réconciliation, tout en soulignant que l’Algérie «offre ses services à ses voisins sans rien attendre en retour car elle estime qu’il s’agit d’un devoir envers ses frères», dira le Président Tebboune.
S. Abi