«Une base de sous-traitance, un préalable pour un développement des filières industrielles»

Ali Aoun à propos de l’industrie automobile :

Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a assuré que le développement de l’industrie automobile présente des opportunités d’investissement dans les filières liées à la sous-traitance et l’exportation vers les usines automobiles à l’étranger. Affirmant que des opérateurs locaux sont en train de se positionner dans le domaine de la sous-traitance pour devenir des fournisseurs des industries automobiles dans différents domaines d’activités.
«Actuellement, des centaines d’opérateurs locaux sont en train de se positionner pour devenir des fournisseurs des industries automobiles dans différents domaines d’activités, dont une vingtaine sont en mesure de produire pour le secteur automobile, certains ayant même abouti à un contrat de prestation-fourniture avec des constructeurs automobiles après une phase d’accompagnement-homologation», a-t-il indiqué.
S’exprimant dans les colonnes de la revue ‘’Indjazat’’, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a fait remarquer que parmi cette centaine d’opérateurs locaux, certains ont même abouti à un contrat de prestation-fourniture avec des constructeurs automobiles après une phase d’accompagnement-homologation. Citant, notamment, les constructeurs Renault, Fiat et Soprovi (construction de camions de marque Volvo).
«Le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a adopté une stratégie d’accompagnement aux sous-traitants», a-t-il fait savoir. Faisant remarquer que cette stratégie d’accompagnement vise essentiellement la création d’une base de sous-traitance qui constitue un préalable essentiel pour assurer un développement viable pour les filières industrielles, le renforcement de l’intégration des capacités nationales à travers la valorisation des intrants locaux en vue d’assurer la substitution aux importations et l’augmentation du potentiel d’exportation.
La sous-traitance, a expliqué le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, concerne les composants-
produits, constitués, a-t-il dit, de siège, de câblage, tapis d’étanchéité, joints d’étanchéité, pièces en plastique, pneumatique, pièces en caoutchouc, batteries, peinture et solvants, vitrage, sellerie, fuseaux de câbles et pièces usinées.
«Outre les mesures incitatives qui ont été mises en œuvre pour encourager l’activité de sous-traitance, en faisant bénéficier les constructeurs d’un régime préférentiel et en les exonérant des droits de douanes et de la TVA des composants et matières premières importés ou acquis localement par les sous-traitants dans le cadre de leurs activités, il a été également convenu, la création des 4 bourses de sous-traitance et de partenariat qui ont pour rôle l’accompagnement des entreprises sous-traitantes et la mise en relation d’affaires entre donneurs d’ordres et receveurs d’ordres», a ajouté Ali Aoun.
Lors d’une récente intervention au Sénat, Ali Aoun a souligné l’importance de s’appuyer sur le réseau de sous-traitance et de fournir tous les intrants et les composants nécessaires. Révélant, à l’occasion que 16 opérateurs avaient obtenu des autorisations pour la création d’usines de pièces détachées. Lesquels viendraient s’ajouter aux 300 répertoriés par le ministère de l’Industrie, entre opérateurs locaux et joint-ventures, mais dont une partie seulement répondrait aux normes ISO internationales. Une certification qui leur ouvriraient la voie à la sous-traitance, de manière à devenir fournisseurs de première monte à ces futures usines, ou d’activer dans l’alimentation du marché de la pièce de rechange et de la réparation qui requiert des normes tout aussi exigeantes, comme c’est le cas de certains intervenants avec le réseau Motrio.
Parmi les 16 opérateurs autorisés, a-t-il indiqué, certains pourraient devenir des fournisseurs de première monte pour les usines de construction automobile du pays, tandis que d’autres pourraient se spécialiser dans la fourniture de pièces de rechange et de services de réparation. Faisant remarquer que la réussite de cette stratégie dépendra de la capacité de ces opérateurs à respecter les normes internationales de qualité et de performance, telles que les normes ISO.
Rabah Mokhtari