L’actrice Manon Azem, victime de menaces de mort et de viol après avoir pris position pour Ghaza

Prise pour cible par Arthur

L’actrice franco-palestinienne Manon Azem s’engage pour dénoncer les injustices subies par les Palestiniens et a elle-même subi des menaces de mort et de viol après avoir pris position sur les réseaux sociaux.
Dans un épisode de l’émission Siham TV, la talentueuse actrice franco-palestinienne Manon Azem a témoigné des difficultés rencontrées par les Palestiniens de la diaspora pour prendre la parole en France et défendre leurs frères palestiniens. Elle a également dénoncé le régime d’apartheid subi par les Arabes israéliens en Israël.
Selon Manon Azem, les Palestiniens de la diaspora sont souvent victimes d’insultes, de menaces de mort et même de viol de la part des pro-israéliens lorsqu’ils prennent la parole pour défendre leur cause.
«Il y a un moment donné, quand tu es impuissant derrière ton écran et que tu vois des enfants se faire exploser, des morceaux de gens, des papas qui récupèrent leurs enfants dans des sacs, c’est trop violent en fait, tu ne peux pas ne pas être en colère», a-t-elle déclaré.
Lors de cet entretien, la femme de 33 ans a également évoqué les menaces et les insultes qu’elle a subies après avoir été la cible de l’animateur Arthur, suite à sa prise de position sur les réseaux sociaux en faveur de la Palestine. Elle a décrit un déchaînement de haine immonde.
«Il y a eu un moment donné où j’ai posté quelque chose sur les 40 bébés égorgés, qui était en fait une fake news, et j’ai été prise pour cible par Arthur, le présentateur de TF1, qui a relayé mon post en me traitant de honteuse et en me demandant de m’excuser. À partir de là, j’ai reçu des centaines de messages de haine, de viol et de mort, et mon numéro de téléphone a même été divulgué dans un groupe Telegram. Ma mère a également reçu des menaces, et mon agente a été obligée de fermer son compte Instagram», a-t-elle poursuivi.
L’actrice a également témoigné des difficultés rencontrées par les Arabes israéliens en Israël, où elle a elle-même subi des discriminations.
«Il y a une séparation très forte qui est mise en place. Ils sont pointés du doigt, critiqués, insultés. Il y a énormément de tension quand ils marchent dans la rue. Ils ont reçu des menaces de mort sur leur voiture en disant «la deuxième Nakba va avoir lieu, vous allez bouger, on va prendre votre maison»», a-t-elle expliqué.Manon Azem évoque les conséquences de son engagement sur sa vie personnelle.
«J’ai très peur d’aller en Israël maintenant, parce qu’il y a une loi qui a été mise en place là-bas, un régime particulier pour les Arabes où tu ne peux pas prendre la parole. Moi, j’ai le passeport et j’ai pris beaucoup la parole sur mes réseaux, donc j’ai très peur d’arriver là-bas», a-t-elle confié.L’actrice a cependant tenu à souligner l’importance de continuer à s’exprimer et à dénoncer les injustices. «Il faut que ça cesse. Je sais pas d’où ça peut partir, mais à un moment donné, il faut que ça soit mis en place. Il faut que le Hamas et Israël se mettent d’accord. Il faut que ça cesse», a-t-elle conclu.n