« Les oubliés de la vie »

Médéa

Avoir le ciel pour couverture et la terre pour coucher est le sort de centaines de misérables oubliés par la vie. Quelle est leur histoire ? Ont-ils eu un jour une famille, un travail, des amis ? Que de questions sans réponses… Ils ne font pas partie de ces malades mentaux errant sans but, ni de ces alcooliques. Ces pauvres miséreux dissimulent derrière leur regard énigmatique, leur triste secret, ils restent discrets et fuient regards et questions, ils ne tendent pas la main et se contentent d’accepter ce qu’on veut bien leur offrir. Ils s’en vont au gré de leur humeur, leur misérable bagage sur l’épaule et ne s’arrêtent que quand leurs pieds refusent de les porter plus loin. S’il n’y a pas de banc public libre, pour recevoir le temps d’un petit sommeil, leurs vieux corps usés, la terre nourricière est toujours là pour eux.
Hamid Sahnoun