Pas de consensus au comité du Conseil de sécurité

Adhésion de la Palestine à l’ONU

Le comité du Conseil de sécurité de l’ONU chargé de l’admission des nouveaux membres à l’organisation mondiale n’est pas arrivé à un consensus sur la demande palestinienne. C’est ce qu’a fait savoir à la presse la représentante permanente de Malte auprès des Nations unies, Vanessa Frazier, dont le pays préside le Conseil de sécurité ce mois-ci.
Le représentant permanent russe auprès de l’ONU, Vassili Nebenzia, a lui aussi confirmé l’absence de consensus. Son premier adjoint, Dmitri Polianski, a de son côté rappelé sur sa chaîne Telegram que «tout membre du Conseil de sécurité a le droit de soumettre à tout moment un projet de résolution portant une recommandation de donner suite à la demande d’adhésion». «Maintenant, ce sont nos collègues arabes qui doivent dire leur mot», a-t-il précisé.
Précédemment, Mme Frazier a indiqué que la demande palestinienne avait été soumise au comité chargé de l’admission des nouveaux membres. Lors d’une réunion du Conseil de sécurité lundi, la diplomate s’est adressée, conformément aux règles de procédure, aux membres du Conseil à propos de la reprise de l’examen de la demande palestinienne. «Je n’entends aucune objection, la décision est prise», a-t-elle déclaré.
La Palestine a actuellement le statut d’observateur permanent auprès des Nations unies. En 2011, les autorités palestiniennes avaient déjà demandé à devenir membre permanent de l’organisation mondiale, mais la Palestine a ensuite décidé de rester observateur permanent pendant encore quelque temps. En avril 2024, la Palestine a envoyé une lettre au Conseil de sécurité pour lui demander de reconsidérer sa requête d’adhésion à l’ONU en tant que membre permanent.
Le processus d’admission d’un pays à l’ONU, tel qu’indiqué sur le site internet de l’organisation mondiale, s’effectue par une décision de l’Assemblée générale sur recommandation du Conseil de sécurité. Pour recevoir une recommandation du Conseil de sécurité, neuf de ses quinze membres doivent voter en faveur de la candidature du pays, à condition que le Royaume-Uni, la Chine, la Russie, les États-Unis et la France n’ait pas voté contre. La demande est ensuite soumise à l’Assemblée générale des Nations unies, où elle doit recueillir la majorité des deux tiers des votes.