Elles sont aussi professionnelles…

Arbitres femmes

,Attention elles arrivent à grands pas, elles sont seules sur le terrain de football. Cette discipline, c’est toute leur vie. Leur passion. Curieuses, goûter aux grandes compétitions, aux contestations dont certaines violentes, comprendre la réaction des équipes qui perdent n’apprécient pas leurs décisions qui sont souvent justes confirmées par la VAR.

Une femme arbitre interrogée en europe disait ce que ses semblables pensaient et pensent. «Les réflexions, il faut les mettre de côté : des grossièretés, des insultes. Une fille qui prend de mauvaises décisions est toujours plus contestée qu’un homme. J’ai entendu ‘ta place est à la cuisine’. Il faut les mettre de côté sinon on se fait manger. C’est surtout l’entourage autour du terrain qui parle». Une autre rapporte ceci «sur quelques matchs, j’ai entendu les garçons parler entre eux dans les vestiaires, dire qu’ils allaient me ‘manger’, me faire douter, que j’allais perdre mes moyens. Ils pensent qu’ils ont une supériorité. Mais je n’ai pas eu de gros problèmes. On est aussi très protégée par le district. Les joueurs peuvent recevoir de très grosses sanctions».
Leurs premières missions sont qualifiées d’excellentes performances sur le terrain de jeu.
Comme partout ailleurs, les avis convergent vers le point central, celui dire tout simplement que ces femmes sont aussi professionnelles, aussi détaillées dans leur préparation, leurs comportement professionnel que nous pouvons voir maintenant dans tout l’environnement. «Elles méritent d’être récompensées pour leur dur labeur et l’engagement dont elles font preuve pour parvenir à un tel niveau», explique Roberto Rosetti, responsable en chef de l’arbitrage de l’UEFA, qui a travaillé dur ces dernières années afin de développer les arbitres masculins et féminins à égale mesure dans toute l’Europe, «et ce que nous pouvons observer maintenant prouve qu’il s’agit d’une formule gagnante».
En Algérie et même en Afrique
Elles se préparent de manière extrêmement professionnelle. Elles savent ce qu’elles ont fait, et ce qu’elles doivent faire. Elles sont d’ailleurs prêtes pour les matches à venir. Rachel Zihindula est une jeune femme arbitre congolaise de 24 ans qui a commencé sa carrière entre 2015 et 2016 à l’Entente urbaine de football de Goma (EUFGO). Elle commence par se former à l’arbitrage au niveau local jusqu’à officier pour son premier match entre 2017 et 2018 au stade de l’Unité de Goma. En janvier 2023, elle rejoint la liste d’arbitres internationaux congolais de la FIFA.

En Algérie, elles s’intègrent aussi facilement
Ghada Mehat vient de marquer l’histoire en devenant la première femme à arbitrer un quart de finale de la Coupe d’Algérie. À seulement 28 ans (elle fêtera ses 29 ans le 1er mai prochain), cette native de Sétif a franchi un cap significatif dimanche lors du match qui a opposé le MC Alger au WA Tlemcen. Alors que sa collègue Feriel Asma Ouahab était au niveau de la VAR en tant qu’assistante aux côtés de l’arbitre Mustapha Ghorbal, Ghada Mehat a officié avec brio lors de cette rencontre qui s’est déroulée au stade 5-Juillet à Alger, où le MC Alger a triomphé 2-0 devant plus de 50 000 spectateurs.

Un carton jaune, l’exemple
Sa gestion du match a été largement saluée, notamment pour avoir utilisé la VAR afin de siffler un penalty crucial transformée par le Fennec Youcef Belaïli à la 45e minute de jeu et d’annuler un but du WAT pour hors-jeu en première mi-temps (16e minute). Cette partie – qui aura été marquée par de nombreuses contestations – aura donc été tout sauf facile à diriger mais la jeune arbitre s’en est sortie avec brio, notamment pour contenir le bouillant Belaïli. qui vient d’ajouter ainsi un nouvel épisode à son historique tumultueux avec les arbitres. Après une faute, la referee de 28 ans Ghada Mehat a mis la main dans sa poche sort le carton jaune

En résumé ;
«C’est un plaisir de travailler dans de telles conditions»
Outre son excellence sur le terrain, Ghada ne cache pas ses aspirations plus grandes. Après la rencontre, elle a exprimé son désir de franchir de nouvelles frontières : « Bien sûr que je suis heureuse. Je remercie la FAF qui m’a fait confiance. Je remercie aussi le public qui a créé une ambiance extraordinaire. C’est un plaisir de travailler dans de telles conditions». Mais le rêve de Ghada Mehat, c’est d’être retenue pour la Coupe du monde masculine «je ferais ce qui est possible pour atteindre cet objectif» a-t-elle confiée.
H. Hichem