«Les auteurs veulent que l’Algérie reste sous l’emprise de l’importation»

Ali Aoun à propos des campagnes, féroces, contre les médicaments génériques produits en Algérie :

Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a mis en garde, hier lundi, à l’ouverture des travaux de la 17ème conférence nationale du Syndicat national des pharmaciens d’officine (SNAPO), contre une nouvelle campagne ciblant les médicaments génériques et l’insuline produits localement.« Une nouvelle campagne visant à discréditer et à remettre en cause la qualité de l’insuline produite localement a été lancé récemment… Nous connaissons les auteurs de cette campagne qui veulent que l’Algérie reste sous l’emprise de l’importation. Nous allons combattre cette nouvelle campagne surtout qu’elle cible les patients en répondant des rumeurs infondées, alors que la qualité de l’insuline produite en Algérie est confirmée et avec un prix raisonnable » a-t-il indiqué.
Contrairement aux années précédentes, a poursuivi Ali Aoun, l’Algérie n’a pas connu de pénurie d’insuline durant le mois de Ramadhan grâce notamment au lancement des projets de production locale de ce produit.
« L’Algérie a toujours connu des pénuries et des manques d’insuline durant le mois de Ramadhan, cette année et contrairement aux années précédentes aucune pénurie ou perturbation n’a été signalée, et ce, grâce à la disponibilité de la production locale », a-t-il dit. Dénonçant, au passage, ce qu’il a qualifié de ‘’campagnes féroces’’ contre les médicaments génériques produits en Algérie.
« Des campagnes féroces de désinformation ont été menées contre les produits nationaux durant les derniers mois. Heureusement et grâce à la mobilisation de l’ensemble des parties concernées, nous avons réussi à mettre un terme à ces campagnes qui remettaient en cause la bonne qualité des médicaments fabriqués en Algérie » a-t-il ajouté.
Pour sa part, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelhak Saïhi, est revenu sur le rôle du pharmacien d’officine dans le système sanitaire, notamment en matière de sécurité sanitaire à travers les services présentés au patient en tant que structure publique.
« Le réseau pharmaceutique privé constitue l’un des acteurs du secteur au vu de sa proximité du citoyen », a-t-il indiqué. Pour le ministre, les échanges quotidiens des pharmaciens d’officine avec les citoyens et leur proximité avec eux devraient renforcer leur rôle quotidien et essentiel dans le programme de prévention par le conseil et la sensibilisation des citoyens. Et, a-t-il poursuivi, en les incitant à un environnement sain dans divers aspects de leurs activités. « Les priorités de l’État sont la prise en charge des patients atteints de cancer, de maladies chroniques et du patient en général », a rappelé le premier responsable du secteur de la Santé. Revenant sur l’adoption du système de numérisation, entamée au mois de janvier 2023, pour toutes les activités, y compris les activités des pharmacies d’officine, dans le cadre de la mise en œuvre des engagements du président de la République, le ministre a mis en avant l’importance de la numérisation qui permet, a-t-il dit, de réguler la consommation des services de santé et d’en bénéficier de façon rationnelle et de suivre le parcours du patient en fonction des services de santé et de ses besoins médicaux.
Fin octobre dernier, le taux de numérisation du secteur de la santé avait atteint les 75 %. « La mise en œuvre du processus intervient en concrétisation des engagements du président de la République » a indiqué le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.
Rabah Mokhtari