Rebondissement dans l’affaire de la famille de l’ex-gendarme menacée de se retrouver à la rue

Batna

Six mois après avoir été pris en en charge à titre provisoire dans un appartement privé,
la veuve et les cinq filles de la famille d’un ex-gendarme
à la retraite de la wilaya de Batna risquent de se retrouver une nouvelle fois dans la rue. Le propriétaire de l’appartement a sommé la famille de l’ex-gendarme de vider les lieux dans un délai d’un mois.
En effet, l’affaire remonte au mois d’octobre de l’année dernière lorsque des représentants de la société civile ont alerté les hautes autorités du pays et les médias sur le cas de la situation désastreuse dans laquelle se trouve la famille d’un ex-gendarme, menacée d’expulsion d’un logement d’un bailleur privé.
L’intervention des services du groupement de la gendarmerie de Batna a évité à la veuve de l’ex-gendarme et de ses cinq filles de se retrouver dans la rue. Un autre logement privé à été loué pour abriter provisoirement la famille en question dans l’attente qu’un logement social lui soit attribué. Malheureusement, rien n’a été fait à ce jour, chose qui a contraint les mêmes représentants de la société civile de tirer la sonnette d’alarme au sujet de la famille en question.
Le nouveau propriétaire du logement où la famille a été logée provisoirement a demandé à celle-ci de libérer les lieux. L’épouse de l’ex-gendarme et ses filles sans ressources n’ont pas pu s’acquitter des loyers (18.000 DA par mois) », a-t-on appris. Contacté par nos soins à ce sujet, l’actuel chef de la daïra de Batna a fermé toutes les portes en ce qui concerne l’octroi d’un logement social d’urgence. Il est de même pour des éventuelles aides sociales qui permettent à cette famille au moins de régler quelques mois de loyers. « Epouse d’un ex-gendarme ou pas, je vous affirme qu’il n’y aurait pas de priorité pour y faire habiter cette famille et nous n’avons pas d’aides à lui octroyer. Toutefois, ils peuvent se rapprocher des associations caritatives ou à des âmes charitables pour des éventuelles aides sociales».
Nous avons donné ici, les déclarations de l’actuel chef de la daïra. Cet état de fait n’a pas été du goût des représentants de la société civile et des voisins de la famille en question.
« C’est vraiment choquant d’entendre de tels propos d’un responsable censé en principe d’aider les membres d’un ex-gendarme qui a consacré toute sa vie au service de la nation et de l’Etat », a indiqué un représentant de la société civile. Grâce à l’intervention du directeur du Cabinet du wali de Batna, la famille de l’ex-gendarme a reçu la visite des membres de la commission de distribution de logement, il y a quelques mois mais depuis, rien n’a été fait, selon nos sources.
Pour rappel, la famille en question traverse une situation désastreuse quelques mois seulement après le décès du chef de la famille.
Selon un représentant de la société civile qui a pris attache avec la rédaction du journal, les membres de la famille de l’ex-gendarme risquent de se retrouver le mois prochain dans la rue. « Nous réitérons notre appel au premier chef de l’exécutif de la wilaya de Batna et à l’ensemble des hauts responsables de l’Etat d’intervenir pour trouver une solution à cette famille. Nos interlocuteurs ont ajouté qu’il est inconcevable que l’épouse d’un ex-militaire et de ses cinq filles soient jetées dans la rue sans qu’aucune solution ne leur soit trouvé. En plus du logement qui reste le problème majeur de cette famille, l’ex-épouse est gravement malade, a-on appris.
Atteinte de plusieurs maladies chroniques, l’épouse de l’ex-gendarme ne détient pas la Carte Chiffa, elle ne peut même pas prétendre à des médicaments.
Les nombreuses tentatives effectuées auprès des services de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNAS), direction de la santé et de la population (DSP), direction de l’action sociale (DAS) sont restés mortes. Nous avons également appris que les cinq membres de la famille de l’ex-gendarme (La maman et ses cinq filles) ne travaillent pas et n’ont aucune ressource. La reconversion de la pension de retraite de l’ex-gendarme au profit de son épouse n’a pas encore été faite pour des raisons des difficultés dans l’obtention des documents de l’état civil, a-ton appris. Nous y reviendrons.
Moncef Redha