La symbolique !

Discours historique du 1er mai du Président Tebboune

Ce 1er mai 2024, le Président Tebboune s’est rendu au siège de l’UGTA (Union générale des travailleurs algériens) dans la Maison du peuple, pour y donner un discours et rendre hommage aux militants qui ont tout sacrifié à la cause nationale comme le martyr de la Révolution Aïssat Idir et le martyr de la décennie rouge Abdelhak Benhamouda. Le fait de commémorer le 1er mai au siège de l’UGTA était déjà en soi un geste fort au symbolisme puissant, mais le discours prononcé par le Président Tebboune avait tout du discours révolutionnaire avec des phrases percutantes, telles que «la vocation sociale de l’État ne disparaîtra jamais» qui s’inscrit dans la continuité des principes de la Déclaration du 1er Novembre 1954, une déclaration qui ne manquera pas de tourmenter les cercles néo-libéraux, mais qui nous rassure, nous, les patriotes.
Car le cap est là et la vision aussi, n’en déplaise aux résidus de la Issaba. Rien ne sera plus jamais comme avant, au temps de la «décennie mafieuse», ainsi que le Président a décrit les deux derniers mandats de Bouteflika, lorsque la Issaba ruinait le pays, une époque caractérisée par le «capitalisme sauvage qui a enrichi davantage les riches et appauvri les plus pauvres», selon les propos du chef de l’Etat.
Le président de la République a, en effet, rappelé l’état calamiteux de l’Algérie sous l’ère Bouteflika avec une situation qu’il a dépeinte marquée par «une économie effondrée et un discours politique destructeur», dans le cadre d’un plan bien étudié et programmé «pour attenter au moral des Algériens afin de les démoraliser et de mettre le pays entre les mains du FMI et de la Banque mondiale». «C’était un État dans l’État, avec des pratiques dangereuses attentant à la souveraineté et à la sécurité nationales», a rappelé Monsieur Tebboune, ajoutant qu’il s’agissait «de discours mensongers qui prétendaient que le Trésor était dans l’incapacité d’assurer le paiement des salaires des travailleurs, que les réserves de changes étaient à leur plus bas niveau, alors que la corruption avait rongé tous les secteurs dans une dérive sans précédent, où la classe ouvrière, la classe moyenne et la classe vulnérable ont été totalement abandonnées», poursuivant avec ces mots très forts pour décrire le gang de la horde sauvage qui ruinait le pays : «La classe ouvrière, la classe moyenne, sont les piliers de notre pays. Celui-ci est entré dans une sorte de tourbillon lorsque sa classe moyenne a été détruite et a été remplacée par une bourgeoisie compradore qui a un pied ici et là-bas. On va rendre à la classe moyenne son potentiel et son rôle de leadership pour la stabilité du pays, car la stabilité du pays tient à ces gens-là «et que «ceux qui contestaient ce discours l’ont payé cher, ainsi que leurs enfants». J’ai bondi de ma chaise lorsque j’ai entendu le terme «bourgeoisie compradore». Tout ce que j’ai dit pendant des années a été confirmé par le Président Tebboune dans son discours du 1er mai.
Oui, l’Algérie revient de loin et a bien failli disparaître en 2019, car le plan des membres de la Issaba visait «la vente des biens de l’État à leurs propres enfants, et recourant à l’importation et à la surfacturation», a continué le chef de l’Etat en donnant des exemples : «Nous avons trouvé des vieux pneus, des pierres et des décharges dans des conteneurs. L’identification des sociétés fictives est toujours en cours par les services des Douanes. Elles sont fictives mais bénéficiaient d’autorisations d’importation avec des registres du commerce fictifs ; nous sommes arrivés à un volume d’importation de 60 milliards de dollars annuellement», avant de conclure que le Hirak Béni, ce grand mouvement populaire, avait sauvé le pays de ces pratiques et l’avait ramené à la stabilité que nous connaissons aujourd’hui. Le Président a poursuivi en nous informant qu’«en 2019, les réserves de changes ne dépassaient pas 42 milliards de dollars et tout le monde s’attendait à notre recours à l’endettement extérieur. Nous avons évité à l’Algérie le fardeau de la dette, par respect au serment fait à nos chouhada», a-t-il affirmé en précisant que l’équation de la réussite d’un pays était constituée par une Armée forte et une économie développée. C’est un élément extrêmement important dans le contexte géopolitique actuel où les dangers sont multiples et où l’Algérie est attaquée de toutes parts. C’est la raison pour laquelle nous ne cessons d’appeler à nous unir autour de notre Armée et à renforcer par cette union sacrée le rempart que constitue notre grande Armée face à tous les fléaux et périls allant du néocolonialisme à l’impérialisme sauvage et face aux attaques de tous les prédateurs et gangsters sionistes, ainsi que celles des traîtres à leur solde.
«Pour parvenir à des décisions pertinentes et non conjoncturelles, il est nécessaire d’instaurer le dialogue et la concertation avec l’Union générale des travailleurs algériens et avec tous les nationalistes libres et tous ceux qui nous ont précédé dans la lutte», a déclaré le Président Tebboune, précisant par rapport à l’instauration d’une tripartite plaidée par le secrétaire général de l’UGTA, Amar Takdjout, qu’il y était favorable «à condition qu’elle ne soit pas comme les précédentes tripartites dont les décisions sont restées lettre morte».
Au niveau économique, la situation est en pleine progression avec une production nationale qui s’amplifie tant au niveau interne que sur le plan international : «Aujourd’hui, aucune goutte d’essence n’est importée, grâce à la mobilisation des travailleurs de Naftal, et nous avons la possibilité d’exporter du gasoil». «La nouvelle économie algérienne sera basée sur le pétrole et le gaz, l’extraction minière et l’agriculture», a affirmé le Président, se félicitant des chiffres issus des rapports du FMI et de la Banque mondiale : «Notre économie a connu un saut qualitatif. Elle est passée de 164 milliards de dollars en 2015 à 260 milliards de dollars fin 2023», a déclaré le Président qui a enchaîné : «Le PIB atteindra, d’ici la fin 2026, début 2027, 400 milliards de dollars, ce qui permettra à l’économie algérienne de prendre la 2e ou la 1ère place des économies africaines», s’est-il félicité.
Ce discours du président de la République est révolutionnaire et historique en ce sens qu’il nomme les choses sans fioritures, en pointant directement la responsabilité de la bourgeoisie compradore dans son désir de ruiner le pays, et en affirmant la volonté de l’Etat de donner à la classe moyenne et à la classe ouvrière leur rayonnement et leur place méritée avec une augmentation des salaires et des retraites afin de renforcer le pouvoir d’achat. Cette ambition politique de sortir des hydrocarbures pour se consacrer à la production et à l’exportation marque une rupture avec l’économie de la rente et des anciennes pratiques. Je crois à la sincérité du Président et j’ai confiance. Ceux qui me connaissent savent que je dis ce que je pense et que je pense ce que je dis.
Il est cependant regrettable que la culture d’analyse politique se soit perdue. Nous sommes bien loin de l’époque où des débats enrichissants avaient lieu autour des discours présidentiels, comme dans les années du Parti unique, sous la présidence de feu Houari Boumediene. Et d’ailleurs, il est tout aussi regrettable de ne trouver nulle part la retransmission complète du discours du Président Tebboune. Nous n’avons eu droit qu’à des petits bouts de discours au lieu de mettre en ligne l’intégralité de l’allocution. On peut trouver les discours, même traduits, de Joe Biden ou ceux d’Emmanuel Macron, mais pas ceux d’Abdelmadjid Tebboune. Pourtant aucun des deux premiers n’a osé faire un discours de cette importance à la nation et l’on ne risque pas de trouver dans leurs propos des termes comme «Etat social», et encore moins «bourgeoisie compradore» ! On se rend compte aussi du vide politique, car ce discours devrait être disséqué et analysé phrase par phrase, mot par mot. Evidemment la Issaba est passée par là pour encourager la paresse intellectuelle qui doit être impérativement surmontée tout en réhabilitant le fait politique. Il reste à espérer que cette lacune sera réparée et que dorénavant, les discours du Président seront retransmis dans leur intégralité et pas sous forme de «podcasts». Un peu de respect envers la fonction présidentielle, s’il vous plaît !
Quand le président de la République nous rappelle l’époque où certains oligarques décidaient sur un coup de tête de prendre leur jet privé à 1 heure du matin pour aller faire la fête à Paris – des jets privés dans l’Algérie de Novembre ! -, alors que beaucoup d’Algériens devaient se lever à 5 heures du matin pour aller chercher leur sac de lait, il ne faut pas oublier que ce n’est pas un simple quidam qui tient ce propos, mais le chef de l’Etat ! C’est assez extraordinaire pour être souligné.
Heureusement, ces pratiques de la jet set n’existent plus dans l’Algérie d’aujourd’hui. Si tout n’est pas parfait, nous en sommes néanmoins revenus aux fondamentaux et nous devons travailler dur pour rattraper le temps gaspillé et les dégâts occasionnés par la Issaba.
Pendant que l’Algérie honore ses travailleurs, dans certains pays, comme dans la France des «droits de l’Homme», la fête des travailleurs de ce 1er mai a été marquée par les manifestations violemment réprimées, les manifestants étant matraqués et gazés, et, au même moment, aux Etats-Unis, phare de la «démocratie», les étudiants qui s’impliquent pour la Palestine sur les campus universitaires sont tabassés par les milices sionistes et arrêtés par la police.
En Belgique, la fête du 1er mai est devenue une foire à la saucisse où les discours se terminent noyés dans la bière et dans l’alcool. Le Président Tebboune annonce des augmentations de salaires et des retraites quand dans tous les pays occidentaux, on ne parle que d’austérité et de chômage, les populations subissant une casse sociale impitoyable.
Au moment où les traîtres arabes se taisent devant le génocide qui se tient à ciel ouvert à Ghaza, l’Algérie est le fer de lance du combat pour que la Palestine ait un siège permanent à l’ONU. Nous pouvons peser de tout notre poids dans cette lutte pour les causes justes parce que nous sommes un pays souverain, sans dette, avec une grande Armée, et que nous sommes maîtres de notre destin. Soyons fiers d’être Algériens ! Il y a de la place pour tous les Algériens dans cette Algérie nouvelle, sauf pour les traîtres, les pique-assiettes, les divers opportunistes adeptes de la ‘’chita’’ et de la mangeoire qui se sont tu et applaudissaient le gang de la chaise roulante et qui veulent se recycler, et tous les résidus de la Issaba qui sont aujourd’hui dans la clandestinité. Ou encore les mercenaires comme ‘’Rachad’’, le ‘’MAK’’ et autres qui se vendent au plus offrant et font des gesticulations en manifestant à Bruxelles ou à Paris, comme les terroristes de ‘’Rachad’’ récemment à Bruxelles.
Les attaques des traîtres à la solde des différents services étrangers ne font que renforcer notre volonté de nous battre pour la terre de nos ancêtres et pour poursuivre l’œuvre des Novembristes en épaulant nos dirigeants, sans attendre quoi que ce soit en retour, car il s’agit de principes et de patrie, et non pas d’un souk où tout se vend et s’achète. Que valons-nous par rapport au sacrifice de nos martyrs ? Rien du tout.
Le Président Tebboune a dénoncé le rôle néfaste de la classe oligarchique compradore qui a failli précipiter le pays dans un abîme sans fond, mais il a aussi montré la voie à suivre, celle d’une Algérie nouvelle, telle que la voulaient nos chouhada, un pays souverain qui a retrouvé son cours naturel dans l’intérêt des travailleurs et des travailleuses et de l’économie nationale. La parenthèse mafieuse a été définitivement fermée et l’avenir est à nous.
Je suis content pour mon pays qui est entre de bonnes mains. Une nouvelle page de l’Histoire de l’Algérie est en train de s’écrire sous nos yeux.
Mohsen Abdelmoumen