Tebboune ordonne la généralisation des stations de dessalement

Pour une meilleure gestion de l’eau

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a mis l’accent, avant-hier, lors de la réunion du Conseil des ministres, sur «la nécessité d’assurer la distribution continue et rationnelle de l’eau face à la fluctuation pluviométrique aux niveaux national et international et de revoir les plans de gestion de la distribution d’eau de manière à assurer une distribution équitable de l’eau potable entre les quartiers et selon un calendrier raisonnable», notamment, à l’approche de l’été. Il a ordonné, à l’occasion, «la généralisation des stations de dessalement de l’eau de mer comme plan stratégique, d’autant que la technologie de maîtrise des stations de dessalement est devenue purement algérienne», selon le communiqué de la Présidence.
Le chef de l’Etat vise à travers ce plan stratégique mettre un terme à la crise récurrente de l’eau dans le pays et assurer une alimentation plus ou moins stable tout au long de l’année, notamment, durant la saison des grandes chaleurs. Les citoyens se plaignent régulièrement de l’absence d’eau dans les robinets et appellent les autorités à trouver des solutions à cette situation, devenue pour certaines régions «insupportable». Pour le Président Tebboune, la solution réside en «la généralisation des stations de dessalement de l’eau de mer tout le long du littoral algérien et l’utilisation des dernières technologies pour réguler la consommation d’eau en vue de préserver cette ressource vitale».
L’Algérie comme la Tunisie et plusieurs autres pays africains est confrontée à la problématique de la raréfaction de l’eau, à la sécheresse et au manque de pluviométrie. Le chef de l’Etat veut relever le défi de la gestion de l’eau dans le pays. C’est l’objectif de la mise en œuvre de la nouvelle stratégie nationale de l’eau qui, pour rappel, «a renforcé davantage la sécurité hydrique du pays, en augmentant le quota de l’eau dessalée à 60 % du taux global d’alimentation en eau potable à l’horizon 2030».
Il est prévu dans le cadre de la mise en œuvre de cette stratégie la mise en service, d’ici 2030, «de six (06) autres stations de dessalement dont les travaux de réalisation seront lancés en 2025, le taux d’eau potable issu du dessalement atteindra 60% des besoins nationaux», a affirmé, la fin février dernier, le ministre des Travaux publics, de l’Hydraulique et des Infrastructures, Lakhdar Rekhroukh, selon l’Agence presse service (APS).
Il indiqué que «le taux des eaux dessalées par rapport aux besoins en eau potable est actuellement estimé à environ 18%, et passera en 2024 à 42%».
Tout le monde doit s’impliquer davantage pour mieux préserver l’or bleu.
Le chef de l’Etat a salué les efforts des ministères de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle pour «la formation des ingénieurs et des techniciens dans le domaine du dessalement de l’eau afin de renforcer les capacités humaines de contrôle dans nos stations», selon le même document.
Samira Tk