10 ans de prison ferme requis contre l’ancien DG

ENTMV Cour d’Alger

Le procureur général près la Cour d’Alger a requis, dimanche passé, une peine de 10 ans de prison ferme à l’encontre de l’ancien directeur général de l’Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (ENTMV), Kamel Issaad, dans l’affaire liée au retour de deux navires de l’ENTMV à moitié vides de Marseille vers Skikda et Alger.
Le Parquet général a requis la même peine à l’encontre de l’ancien directeur commercial de l’ENTMV, Karim Bouzenad et l’ancienne responsable de la cellule de développement des systèmes informatiques des objets saisis, Fatma Laimchi, avec confiscation de tous les biens saisis. Dans la même affaire, une peine de 5 ans de prison ferme a été requise contre le directeur général adjoint, Cherifi Ikbal, et le chef de département du Fret, Kamel Eddalia.
Le pôle pénal économique et financier de Sidi M’hamed avait prononcé des peines à l’encontre des accusés impliqués dans cette affaire, poursuivis pour dilapidation de deniers publics, abus de fonction et enrichissement illicite. En effet, les accusés ont été poursuivis par la justice pour le préjudice causé aux citoyens et à l’entreprise suite à la mauvaise gestion de deux traversées. La première a été effectuée par le navire algérien Badji-Mokhtar 3 entre Marseille et Alger. Le deuxième c’était entre Skikda et Marseille par le navire Tassili II.
Les constatations de la justice et les audiences avaient en ce sens montré que les navires avaient été «quasiment vides» lors des traversées du 1er et 2 juin. Le navire Badji-Mokhtar, n’a transporté que 72 passagers et 25 véhicules alors que sa capacité est de 1.800 passagers et plus de 600 véhicules, et le navire Tassili II, n’a, quant à lui, transporté que 39 voyageurs et 21 véhicules pour une capacité de 1.300 passagers et plus de 300 véhicules.
cette situation avait suscité beaucoup d’interrogation et avait rapidement conduit au limogeage des responsables de la compagnie et l’ouverture d’une enquête dès le 10 juin en retenant les qualifications de «dilapidation délibérée» et «utilisation illicite des biens et des fonds publics», «abus de fonction» et «enrichissement illicite».
Il convient de rappeler ainsi que le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed avait condamné l’ancien directeur général et directeur commercial de l’ENTMV à 6 ans et 5 ans de prison ferme respectivement et prononcé des peines de prison avec sursis et d’acquittement à l’encontre d’autres anciens responsables de l’ENTMV.
Manel Z.