Les zones d’ombre devront voir la lumière

Avant la fin de l’année

L’actualité nationale a connu une brusque accélération ces derniers jours, avec une série d’évènements intervenus à très grande vitesse, et des annonces qui préludent à des changements profonds dans le pays. Le moteur qui a tout mis en mouvement, se trouve dans ce que l’on appelle maintenant les zones d’ombre du pays, plus précisément dans leurs parties où rien ne bouge malgré les instructions fermes données par le président de la République relayé par son Premier ministre. D’ici la fin de l’année en cours, les zones d’ombre doivent changer d’aspect. C’est l’instruction donnée par Abdelaziz Djerad aux walis et responsables locaux.

Des projets de développement doivent être mis en œuvre en urgence, dans ce sens. Ils concernent notamment le raccordement aux réseaux (électricité, gaz, eau potable et assainissement) et le désenclavement à travers la réalisation des routes, autrement les services publics de base qui ont un impact direct sur la vie de tous les jours. Le Président Tebboune, a indiqué, mercredi, à l’ouverture de la rencontre Gouvernement-walis que garantir l’alimentation des zones d’ombre en eau et en électricité était une priorité absolue des programmes d’action du Gouvernement, prévenant que l’Etat sévira contre les responsables négligents et les saboteurs. C’est cet obstacle qui reste à éliminer : la logique bureaucratique de certains gestionnaires locaux qui entravent le processus du Gouvernement et le programme du Président.
Ce combat a commencé avec les sanctions contre les «décideurs» qui ne font pas leur travail, par incompétence, par crainte de tomber sous le coup de la loi à cause d’une faute de gestion ou par opposition pernicieuse aux décisions du Président, ce qui s’appelle sabotage. Le Premier ministre a également affirmé que quiconque faisant obstacle au développement au niveau local fera l’objet d’enquêtes qui détermineront de quoi il en retourne exactement. Soulignant, l’impératif de «lutter contre la corruption, sous toutes ses formes» et de «moraliser le pouvoir public», Abdelaziz Djerad a précisé que l’enjeu de cette démarche est de garantir l’intégrité et l’objectivité des personnes assumant des responsabilités au niveau du pouvoir public». «Il s’agit là d’une importance cruciale, non seulement pour l’Etat de droit mais également et surtout pour rétablir la confiance perdue du citoyen en les institutions de son pays», a-t-il ajouté. Dans le même ordre, Abdelaziz Djerad a ordonné également la mise en place d’un plan d’urgence de numérisation au niveau local, soulignant que les Douanes et Impôts devraient être les secteurs prioritaires de cette entreprise au vu de leur importance dans la lutte contre la corruption.
Il reconnaît que «cet objectif ne sera pas facile à atteindre car il s’agit de toucher à de grands intérêts». Sur ce fond, interviennent des actions de subversion inscrites dans l’illusion d’un retour en arrière. Le Président Tebboune a affirmé mercredi à Alger que les partisans d’une période de transition ont «tort» et que le peuple saura faire la distinction entre «l’intègre parmi ses enfants et celui qui complote contre lui», appelant à se préparer au référendum sur l’avant-projet de révision de la Constitution. «Les partisans d’une période de transition et les comploteurs d’autres rives ont tort puisque le train est déjà en marche et ne reviendra pas en arrière», a déclaré le Président Tebboune lors de la rencontre Gouvernement-walis. Il a ajouté que «le peuple algérien a appris, de par ses expériences et son sens inné, comment distinguer entre l’intègre parmi ses enfants et celui qui complote contre lui», ajoutant que «nous sommes tous à ses services pour concrétiser ses revendications légitimes du 22 février 2019».
Faits significatifs : Ali Haddad, qui purge une peine d’emprisonnement de 18 ans ferme pour des affaires liées à la corruption, a été transféré de la prison d’El Harrach (Alger) vers celle de Tazoult (Batna), alors que Mahieddine Tahkout, condamné quant à lui à 16 ans de prison ferme pour des affaires similaires, a été transféré vers l’établissement carcéral de Babar (Khenchela). Selon des observateurs, ces transferts auraient un lien avec l’enquête visant Ali Haddad à propos d’un contrat de 10 millions de dollars avec un cabinet de lobbying américain. «Ils sont en prison et leurs millions de dollars sont distribués à l’étranger. Qui a donné les ordres? Qui a sorti ces millions de dollars? Le peuple doit savoir !», a déclaré le Président Tebboune.
Lakhdar A.