La Coupe du monde à travers les temps, les âges et ses belles histoires

Cette compétition pour laquelle rien n’est négligé pour y prendre part, a toujours été marquée par des anecdotes, gags, faits rocambolesques que nous ferons revivre grâce à Sportivore n°1 football.

L’Inde se qualifie sans jouer, sauf que…
1950, en remontant les archives on s’aperçoit que l’Inde fête sa qualification sans jouer pour la Coupe du monde, et pour cause, ses trois concurrents ayant déclaré forfait. Voilà pourquoi l’Inde est aux anges. Mais voilà que la seconde surprise est loin de ressembler à la première, puisque le lendemain du tirage au sort de la phase finale, la Fédération indienne déclare forfait pour la compétition qui se déroule au Brésil. La raison est toute simple : «Outre des problèmes économiques, les Indiens expliquent qu’ils refusent de disputer l’épreuve car certains joueurs ont l’habitude de jouer pieds nus (cela avait été le cas aux Jeux olympiques de 1948)». La FIFA aurait alors indiqué qu’elle acceptait de prendre en charge une partie du voyage, mais pas d’autoriser le jeu sans chaussures. En fait, le manque de notoriété du football en Inde constitue l’explication la plus plausible à cette incroyable décision.

1962 : «La bataille de Santiago»
Le Chili accueille la septième édition de la coupe du Monde. Elle est marquée par un match opposant, à Santiago, le pays hôte à l’Italie. Quelques jours avant, un journaliste Italien «désosse» le Chili en écrivant « Le Chili est un pays corrompu, affligé de tous les maux : malnutrition, analphabétisme, prostitution ouverte et misère générale ». La provocation était entière, et en guise de réactions ce qui devait arriver arriva, les Chiliens, d’emblée très agressifs. On joue la huitième minute, une expulsion d’un joueur italien enflamme le stade. Il refuse de quitter la pelouse. La police intervient pour le faire sortir. On sort du match pour transformer le terrain en une arène de boxe. Coups de poings, tacles à la tête, contestations de l’arbitre, envahissement du terrain, c’est ensuite du grand n’importe quoi…un second joueur Italien est expulsé. Le Chili termine la partie haut la main avec un 2-0. Joueurs et arbitres quittent le terrain sous escorte policière, ce sera alors le match de football le plus violent de l’histoire, surnommé alors « La bataille de Santiago ». Quant à l’arbitre de la partie, l’Anglais Ken Aston ancien de la British Army pendant la Seconde Guerre mondial, déclare : « J’étais seul contre vingt-deux joueurs. La partie était incontrôlable. Je n’arbitre pas un match de football, j’étais lâché en pleines manœuvres militaires».

1966 : Où est passée la Coupe du monde ?
20 mars 1966. Quatre mois avant le coup d’envoi de la Coupe du monde en Angleterre, le trophée Jules Rimet qui récompense le vainqueur de la compétition, est volé lors d’une exposition au Westminster Central Hall de Londres. Une demande de rançon est faite. Scotland Yard est la cible de railleries. Heureusement, une semaine après le vol, le trophée est retrouvé dans un sac de papier kraft posé dans un parc londonien. C’est un chien, appelé Pickles et appartenant à Dave Corbett, un ouvrier de chantier naval, qui sauve la patrie. Quant au voleur, Edward Bletchers, il est arrêté et condamné à deux ans de prison ferme. Avant le verdict, il dira : « Quelle que soit ma peine, j’espère que l’Angleterre gagnera la Coupe du Monde ». Son vœu sera exaucé. En 1983, le trophée sera à nouveau volé au Brésil. Mais cette fois-ci de manière définitive.

1972 : Y a-t-il un arbitre dans le stade ?
C’est la question posée par le speaker d’Highbury lors d’une rencontre entre Arsenal et Liverpool en septembre 1972. Cette question fait suite à un des juges de touche qui s’est blessé. Malgré sa sortie, les officiels décident de ne pas annuler la partie. Et comme à l’époque, il n’y a pas de quatrième arbitre, le speaker demande alors si un arbitre qualifié se trouve dans les tribunes. C’est alors le présentateur TV Jimmy Hill, qui était un simple spectateur, qui saute sur le terrain pour prendre le drapeau, et là le problème est réglé pour le reste du match.

1976 : Les frasques de Thierry Roland
Le 9 octobre 1976 ? Une autre histoire parmi tant d’autres. Cela s’est passé lors du match de qualification pour la coupe du Monde qui opposait les bleus à Sofia Bulgarie). Tout commença lorsque Mr Foote, l’arbitre écossais refuse un but valable à Michel Platini. Quelques instants plus tard, l’arbitre valide l’égalisation de la Bulgarie (2-2) malgré un grossier hors-jeu. On joue les toutes dernières minutes jeu, que voilà à la 88e minute, l’homme en noir siffle un penalty sur une prétendue faute de Maxime Bossis sur Hristo Bonev. La décision provoque alors la colère du commentateur TV français Thierry Roland, qui déclare en direct : «c’est pas possible. C’est pas croyable qu’il accorde un penalty là-dessus… C’est invraisemblable ! À deux minutes de la fin de la partie. Je n’ai vraiment pas peur de le dire : monsieur Foote, vous êtes un salaud ! » Dans la foulée, le tireur Bulgare rate son pénalty. Thierry Roland surenchérit : « À côté ! Eh bien, il y a vraiment un bon dieu croyez-moi ! Quel scandale cet arbitrage, c’est invraisemblable! Jamais vu un individu pareil. Il devrait être en prison, pas sur un terrain de football ». Le commentateur, qu’Antenne 2 veut sanctionner, recevra des centaines de lettres de soutien.

1978 : Les Bleus se mettent au vert
Coupe du monde 1978. La France s’oppose à la Hongrie dans un match sans enjeu, les deux sélections étant déjà éliminées. On ne sait comment et pourquoi les deux équipes, allaient apparaitre sur le terrain avec un maillot blanc ! Panique chez les Français qui devaient jouer en bleu. «Mais le deuxième jeu de maillots est resté…à Buenos Aires, à 400 kilomètres de là. L’arbitre menace de déclarer les Hongrois vainqueurs, avant d’accepter de reporter le début du match. «Une délégation française part en hâte dans les rues de Mar del Plata à la recherche d’un jeu de maillots, qu’elle trouvera finalement chez un club de pêcheurs, l’Atletico Kimberley. Le coup d’envoi est finalement donné avec 40 minutes de retard, devant un public chambreur et amusé de voir les Français jouer en vert et blanc».

1979 : Il pleut en Écosse
Ce match de la Coupe d’Ecosse 1979 est resté dans les mémoires pour avoir été reporté…Vingt-neuf fois à causes des conditions météo . Dans notre édition de samedi nous poursuivrons ce voyage au cœur des sentiers de la Coupe du monde.
H. Hichem