Le Colloque international d’Alger s’annonce décisif contre les crimes sionistes

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Présent depuis quelques jours à Alger pour prendre part au Colloque international d’Alger prévu pour les 29 et 30 novembre en cours, Nasser Al-Rayes, Conseiller du ministre palestinien de la Justice, a souligné hier mardi, lors de son intervention sur les ondes de la Chaîne I de la Radio algérienne, que le colloque «Justice pour le peuple palestinien », que l’Algérie accueillera à partir de ce jeudi, sera décisif dans le processus de poursuites pénales contre l’entité.L’expert juridique palestinien a rendu un vibrant hommage à l’Algérie en soulignant fort que l’«indépendance de la Palestine est liée à l’Algérie» et que la déclaration de la création de l’Etat de Palestine en Algérie en 1988 est une étape qui est marquée pour le compte de l’Algérie, tout comme pour son rôle crucial en activant la responsabilité juridique et judiciaire des criminels de guerre sionistes.
Invité hier à s’exprimer sur les ondes de la Chaîne I de la Radio algérienne, à travers l’émission «L’invité du matin», le Conseiller du ministre palestinien de la Justice, Al-Raïs a indiqué que «le colloque algérien mettra les acteurs à l’étape numéro un des mécanismes pratiques», dira-t-il, en notant, par ailleurs, que l’«impu-
dence de l’entité de l’occupation et les déclarations des nazis sionistes ont fourni un matériel juridique extrêmement important lié à la preuve du déplacement forcé des Palestiniens. L’entité défie le monde à travers sa destruction massive et systématique de la bande de Ghaza», a souligné, à Alger, l’hôte palestinien. Al-Rais a expliqué que le symposium prévu ce jeudi en Algérie «élaborera une feuille de route pour parvenir à la responsabilisation pour les crimes commis et constituera un matériau d’orientation au niveau de la Cour pénale internationale et au niveau des pays qui ont ouvert leur système judiciaire pour examiner les crimes de guerre contre l’humanité commis par l’entité sioniste», a-t-il rapporté sur les ondes de la Chaîne I.
Poursuivant son intervention à l’émission «L’invité du matin», Al-Rayes a souligné que «le symposium d’Alger se concentrera sur la documentation des crimes sionistes et l’identification des dossiers les plus puissants qui seront abordés, difficiles à désavouer pour l’occupation sioniste, afin de ne pas doubler l’état de frustration parmi les Palestiniens», a-t-il commenté sur les ondes de la Radio algérienne.
Le Conseiller du ministre palestinien de la Justice a, par ailleurs, évoqué la possibilité d’exploiter «les mécanismes juridiques disponibles à la Cour pénale internationale et dans le système judiciaire interne de plusieurs pays, ainsi que des États qui font parties à la Convention de Genève. Ils sont tous dans l’obligation d’ouvrir leur système judiciaire pour examiner les graves violations sionistes et les crimes de guerre commis contre les Palestiniens», dira Al-Rais. Ce dernier a également souligné, toujours sur les ondes de la Chaîne I, la possibilité d’utiliser la Cour internationale de Justice spécifiquement pour le crime de génocide. En échange, le responsable palestinien a fait part de son regret car, selon ses dires, la Cour pénale internationale est devenue un «tribunal pour les pauvres et les Africains», dira avec regret le représentant du ministère de la Justice palestinienne, ce dernier a déclaré, en revanche, que «nous voulons briser ce cycle, car le pouvoir judiciaire doit être un système judiciaire onusien et international, et traiter avec tout le monde au même degré, et sans faire de distinction entre les victimes du Tiers-monde et celles du monde occidental», a-t-il appelé sur les ondes de la Chaîne I. Mais, poursuit Nasser Al-Rais «les États-Unis prendront des mesures politiques pour faire échouer toute tentative sérieuse visant à demander des comptes à l’entité, par le biais d’accords politiques avec certains pays, d’une influence sur la Cour pénale internationale et de pressions sur les juges et le procureur. Parce que les États-Unis sont un État coupable et un pays complice de crimes de guerre, car ils ont commis de nombreux crimes de guerre et atrocités en Irak, en Afghanistan et bien d’autres lieux du monde», a-t-il ajouté, tout en développant son intervention en affirmant que «peut-être que la responsabilité de l’entité se reflétera dans la responsabilité des Américains».
D’autre part et avant de conclure son intervention sur les ondes de la Chaîne I, Nasser Al-Rais a révélé que l’entité sioniste possède, aujourd’hui, pas moins de 63 organisations terroristes militaires de colons qui ne figurent pas sur les listes de terrorisme, a-t-il regretté. Une armée de colons qui s’acharnent sur les Palestiniens sans défense et devant l’impunité des Nations unies et de l’Occident.
Sofiane Abi