«Thanks for everything Djamel»

Equipe nationale

Au-delà du triste spectacle marqué par des échecs, Djamel Belmadi, n’a pas été le plus mauvais sélectionneur de l’histoire du football algérien dont a hérité le pays (août 2018- janvier 2024).

19 juillet 2019. Il a réussi ce que là ou d’autres ont échoué. En moins d’un an après sa prise de fonction, l’Algérie remporte la coupe d’Afrique des Nations. Il est aussi l’auteur de 64 matchs, dont 35 sans son défaites, 41 victoires, 17 matchs nuls et 6 défaites. Cette dernière rencontre a été révélatrice des objectifs de la CAF et consorts. Y aura-t-il un autre Belmadi dans la vie des Verts ? Pour certains « surtout pas, et pour d’autre, il faut tout juste espérer ».
Les observateurs nationaux, pour leur part, si cette CAN à mis à nu les carences tactiques d’un coach, la pauvreté d’un staff, elle a démontré la complicité de la VAR et du corps arbitral. « Comment expliquez-vous les deux dernières victoires des matchs amicaux contre le Togo et le Bénin sans la VAR ? » Une triste situation qui s’ouvre sur de nombreuses questions. A qui profitera le départ de Belmadi ? De quel calibre sera son remplaçant ? Quelle sera sa relation avec les joueurs…Quels sont ceux qui répondraient à l’appel de la nouvelle direction ? La tonalité au niveau des plateaux sera-t-elle grave ou aiguë ?
Pointé du doigt par quelques médias connus pour leur attitude qui dérangeait sa mauvaise communication, à l’image de ce média d’une chaîne étrangère dont son envoyé spécial faisait ironisait sur sa manière de communiquer : « Ce qu’on a vu en conférence de presse après le match contre la Mauritanie, c’est du Djamel Belmadi dans le texte…C’est les ennemis du peuple, les ennemis de l’Algérie contre moi. Moi, je suis seul face au monde. Moi, je défends l’Algérie. Vous, vous ne défendez pas l’Algérie », peste ce journaliste, qui commente aussi la CAN 2024 sur beIN Sports. Ok, peut-être que toutes les analyses ou les questions ne sont pas bonnes à entendre. Mais depuis des années, Djamel Belmadi surfe sur cette CAN-2019 qu’il a remportée brillamment. Depuis, il a instauré un climat de terreur lors des conférences de presse.
Les premières réactions des citoyens après l’annonce par la Fédération algérienne de football du départ du sélectionneur national sont totalement différentes de celles qui proviennent de certains plateaux télés.
Areski Oukache, étudiant en sciences po : J’ai lu quelque part ce que rapportent des envoyés spéciaux étrangers, regardez, j’ai imprimé l’artiste, c’est les écrits de l’envoyé spécial de Beinsport. «Ses conférences de presse sont soporifiques. Pourquoi ? Lorsqu’on lui pose des questions sur le jeu, il ne répond pas par le jeu. Il va dire : «Excuse-moi monsieur le journaliste, tu n’as pas le physique d’un ancien joueur de foot, j’imagine que tu n’as jamais joué au foot». vous ne parlez jamais de terrain, vous ne parlez jamais de sport, ce qui vous intéresse, ce sont les à-côtés». On l’a encore vu cette fois. C’est la même rengaine, «Tel journaliste est contre moi»… Parle au ballon ! Parle football ! Belmadi ne le fait jamais»…
« C’est totalement faux »
«Permettez- moi de vous dire que c’est faux, que c’est archi faux, il fallait répondre à ce journaliste qui ne cesse de qualifier les Lions comme de véritables lions de l’Afrique… est-il normal que dans une conférence de presse on laisse le portable allumé ? On ne discute pas avec sa c…alors que Belmadi répondait aux questions. Oui messieurs, le portable est éteint en conférence de presse» Une collègue à lui complètera « il a commis énormément de fautes tactique et technique, mais il a été un super Algérien qui a tout donné à l’Equipe nationale, son nom restera gravé dans nos mémoires Je lui souhaite bon vent».

Zekrini à El Moudjahid : «Que faisait le président de la Fédération mauritanienne sur le terrain ?»
Dans sa dernière conférence de presse, l’ex sélectionneur national n’a pas hésité à dénoncer l’arbitrage le corps arbitral au bord du terrain. Le sélectionneur des Fennecs l’accuse d’avoir subi des pressions du président de la Fédération mauritanienne sur le bord du terrain, où il est normalement interdit d’accès, sans broncher. « La ligne appartient aux entraîneurs et au 4e arbitre. Comment ça se fait que le président d’une fédération soit près du terrain en train de crier sur l’arbitre ? », s’est agacé Belmadi.
Mohamed Zekrini, ancien arbitre international, confirme dans une interview accordée à notre confrère El Moudjajid. Il évoque la manière dont on a tout simplement éliminé les Verts de cette CAN « Il y a au moins une faute limpide à la 10e minute suite à un ceinturage de Baghdad Bounedjah dans la surface de réparation. Cette action tombe dans les onze fautes dans la surface sanctionnée d’un penalty. La loi est claire. L’arbitre du match aurait dû siffler un penalty en faveur de l’Algérie». A une question relative à la mission de la VAR, il répond « Dans un match de football, il y a aujourd’hui sept arbitres sur le terrain. Ceci si l’on compte le quatrième arbitre et les arbitres de la VAR. Tous sont susceptibles d’intervenir à tout moment pour assister l’arbitre central dans ses prises de décisions. Or, sur cette action, personne n’a branché. J’irai même plus loin, pourquoi la VAR n’a pas interpellé l’arbitre central ? Pourtant, il y avait bel et bien faute sur l’attaquant. Il a été empêché d’aller vers le ballon et comme je l’ai dit, cette action entre dans les onze erreurs sanctionnées d’un penalty dans le nouveau règlement de l’arbitrage ».
« Il y a bien eu un complot contre l’Algérie…Il y a clairement une volonté manifeste de nuire à l’Algérie, la Tunisie et l’Egypte ».
«Et puis, quand on analyse certains faits sur les deux matches de l’Algérie, il y a de quoi se convaincre qu’il y a un complot qui se trame derrière le dos de l’Algérie. Oui, mais c’est la réalité. Qu’on nous explique pourquoi c’est le même arbitre qui est assigné à la VAR lors des deux matches de l’Algérie. N’y a-t-il pas suffisamment d’arbitres ? Le système de la compétition veut qu’il y ait une rotation. Nous, on se retrouve avec le même arbitre à la manœuvre à la VAR. Et puis, il suffit juste de revoir les trois buts encaissés par l’Algérie pour s’en convaincre. A chaque fois, on revenait à la VAR. C’est notamment le cas sur les deux penaltys. On nous avait montré à chaque fois l’action sur différents angles. Pourquoi, sur l’action de Bounedjah par exemple, on n’est pas revenu à la VAR. Il y a des signes qui ne trompent pas. Et je vais aller plus loin. La Tunisie et l’Egypte subissent également les mêmes injustices. La Tunisie s’est vue aussi refuser un penalty valable face au Mali. Il y a clairement une volonté manifeste de nuire à l’Algérie, la Tunisie et l’Egypte». Des vérités qui sont à mettre au profit de l’ex sélectionneur Djamel Belmadi. Un tableau comme le soulignait auparavant un supporter du Mouloudia «La guerre à Gaza se répercute sur le terrain de la CAN… Algérie, Tunisie et Egypte soutiennent la Palestine non ?
Riyad Mahrez s’est exprimé à l’arrivée de la sélection à Alger sur le Fiasco de la sélection nationale à la CAN-2023 en Côte d’Ivoire. Le capitaine des Fennecs, très critiqué pour ses médiocres performances durant cette compétition, assure qu’il y avait une pression négative autour de la sélection, tout en assurant n’avoir pris aucune décision quant à son avenir.

« Il y avait trop de pression négative »
« On n’a pas été bons, et pas à la hauteur. On est très triste pour le peuple et leurs familles ». Son objectif ? » Mon objectif, je ne sais pas, ce n’est pas facile de sortir d’un tel échec Cela fait deux CAN qu’on sort au premier tour, le 3e échec consécutif, donc c’est dur ». Le capitaine de l’Algérie a affirmé qu’il « y avait une très grosse pression négative autour de l’équipe nationale, ce qui nous pas aidé », justifie Riyad Mahrez dans une déclaration à la presse à l’arrivée des joueurs à Alger.

« Pression très négative de la presse »
« On avait une très bonne équipe, les joueurs d’Algérie, donc c’est décevant de faire ce parcours. Même si ce n’est pas une excuse, mais il y avait une pression très négative autour de nous, notamment de la part des journalistes. Certes on a gagné par le passé, mais on n’a pas non plus 10 coupes d’Afrique, et dans chaque compétition nous sommes le seul favori », ajoute encore Riyad Mahrez. On espère que ça va rebondir inchaAllah avec un nouveau coach, avec de nouveaux joueurs.

H. Hichem