Le bonheur, c’est savourer ce que l’on a, c’est l’alliance du plaisir et du sens

Joie de vivre

Le bonheur, c’est être heureux même du peu que l’on possède, parce acquis à la sueur de son front et qu’on éprouve un réel plaisir de l’avoir sous les yeux. On se délecte du peu que l’on a parce que c’est son propre bien qu’on savoure paisiblement comme on savoure un champ d’herbes vertes embellie par de fleurs multicolore sous un soleil printanier ou une tasse de café fumant.

Le plaisir vient aussi de cette joie intérieure et nous parvient par la voie psychophysiologique. Ainsi tous les organes des sens se mettent en branle pour assurer la communication de toutes les sensations que chacun éprouve au vu de ce qu’il possède. Il y en a qui sont heureux pour le peu qu’ils comme quelqu’un qui vit humblement avec le peu d’argent qu’il gagne et qui le fait vivre, le cœur gai et que chaque jour apporte son pain en exerçant le métier de savetier, d’artisan qui travaille manuellement, épicier. On peut être heureux tout simplement parce qu’on a de quoi vivre et qu’on ne doit rien à personne, d’ailleurs lorsqu’on est dans cette catégorie, on dort paisiblement et d’un sommeil de plomb. En réalité, il n’en faut pas beaucoup pour être heureux. Gagner sa vie, Avoir une famille, des enfants bien portants, cela suffit amplement pour être comblé surtout si tous les enfants travaillent bien à l’école.
Les gens heureux sont dans la majorité des cas des hommes ou des femmes qui ont trimé pour réussir et arriver au bout de leur peine en obtenant des diplômes qui leur ouvert toutes les portes des secteurs professionnels. Quand la famille se réduit à un homme seul ou à une femme seule, le problème est moins grave si on est inactif, on peut offrir ses services à des familles aisées qui ont besoin de bras pour accomplir de menus travaux contre nourriture quand cela est possible. Il y a ceux qui cherchent du travail et qui n’en trouvent pas.
Pour un homme seul ou une femme seule, cette peut être possible, mais quand a une famille, c’est difficile, même avec un salaire de planton ou d’agent de service. D’ailleurs, il arrive souvent que ces gens demandent de l’argent à ceux qui sont supposés en avoir, pour terminer le mois. On ne peut que souhaiter à toutes ces personnes, qui ne connaissent le bonheur, une vie meilleure.

Quelques exemples de personnes qui ont souffert avant de connaitre le bonheur
Ce fut le cas d’un père de famille qui avait du mal à joindre les deux bouts. Et chaque mois, il lui fallait faire de la gymnastique pour arriver à ne pas avoir de dettes, il avait une famille nombreuse à nourrir. Un jour, quelqu’un a dû lui souffler une idée géniale de faire marchand d’olives dans un marché où il n’y avait personne pour vendre cette denrée très demandée. En quelques mois, il est arrivé à gagner beaucoup d’argent au point de faire vivre aisément sa famille qui a connu la misère et il a pu s’acheter une voiture commerciale pour aller à son lieu de travail et en revenir sans trop se fatiguer. Quelle vie heureuse il a vécue pour le restant de ses jours. Qu’a –t-il fallu à cet homme pour connaitre le vrai bonheur ? Seulement en saisissant au vol une bonne idée qu’il a mise en application.
Depuis ce fut le bonheur pour toute la famille qui a connu les pires difficultés, les enfants avaient suivi l’exemple du père, ils ont travaillé et leurs efforts ont été couronnés de succès. La maman est heureuse de voir toute la famille baigner dans le bonheur. Un autre cas de travailleur qui a fini par connaitre le bonheur. Travailleur de la terre et gardien de troupeau au service d’un propriétaire terrien et qu’on appelait le berger. Il travaillait le plus sérieusement possible en finissant par se considérer comme membre de la famille. Et cette famille d’accueil lui assurait le gîte et la nourriture.
Les années passaient agréablement et ce berger finit par oublier qui il était et où cela pouvait le conduire. Et comme gite, on lui avait offert une assez grande cabane faite avec de bons matériaux et elle avait même une cheminée. Le berger ne rentrait que pour dormir la nuit et il n’avait nul souci de son aménagement. Le temps passait et il n’avait nul souci de changement. Il avait travaillé plus de 10 ans chez eux à garder le troupeau et à s’occuper de la terre. Ses employeurs, par contre, pensaient à son avenir et ne voulaient pas qu’il gâche sa vie ainsi.
L’idée de le marier leur est venue. Il travaillait de bon cœur si bien qu’on avait pensé à le rendre heureux. Le marier et lui procurer le bonheur en lui permettant de fonder un foyer. Et on lui parla du projet de le marier, il refusa net la première fois parce qu’il trouvait ridicule de se marier pour des raisons personnelles. Mais on ne le lâcha pas tant on lui en parlait chaque jour. Un jour il finit par accepter et quel bonheur pour tous. Sa famille d’accueil aménagea sa cabane en la faisant peindre, en la débarrassant de la literie de berger et en plaçant un vrai lit avec un matelas et en lui installant le nécessaire d’une vie de couple. Quand tout fut prêt, on lui ramena la femme qu’on avait pris soin de lui choisir. Il s’avéra que c’était une bonne épouse, le berger fut aux anges tant il était heureux. Chaque fois qu’il arrivait des champs, il trouvait la cabane bien nettoyée, ses habits lavés et pliés. Il venait de connaitre le vrai bonheur et considérant qu’il avait perdu beaucoup de temps à attendre. Le cas d’un autre malheureux, mais a fini par devenir riche en travaillant.
Au début, il était d’une pauvreté extrême et il ne savait que faire. Un jour, il est allé consulter un vieil homme sage, pieux et qui avait l’expérience de la vie. Il lui raconta sa situation de pauvre malheureux, lui ajoutant qu’il avait une famille et qu’il ne savait pas comment s’en sortir. Le vieil homme pieux, fut tellement touché qu’il lui remit une bonne aumône et lui conseilla de pratiquer le petit commerce en commençant à vendre de petites choses, des boites d’allumettes, des boutons, des petits miroirs, des épingles etc..Ce que fit le malheureux en suivant à la lettre les conseils du vieux sage, c’est-à-dire en restant constant dans son travail. Avec l’aumône qui lui avait été donnée, il s’acheta des quantités de chaque catégorie d’articles facile à transporter et à vendre. Chaque jour, la marchandise dans un couffin, il allait se mettre dans un coin où il y a du monde ou dans un coin du marché et des clients, il en venait en grand nombre. Le temps passait et notre malheureux se sentait bien parti sur la route du bonheur, il ne cessait de vendre et chemin faisant, ayant acquis des bénéfices, il diversifia ses articles en vendant chaussures et robes pour femmes, se rendant à ses lieux de travail à dos de bête.
Quelques temps après, les affaires marchaient bien pour lui, et il fut obligé de louer un local pour ouvrir un magasin bien situé dans une agglomération populeuse. Il n’avait pas tardé à acquérir de gros bénéfices et à vivre dans l’abondance et le bonheur.

Mais ce n’est pas l’argent qui fait toujours le bonheur
On dit que l’argent ne fait pas le bonheur mais qu’il y contribue. On a connu des familles qui ont vécu humblement et qui étaient heureuses, parce leurs enfants sont bien portants bien qu’ils aient vécu avec un minimum vital. Une famille de savetier baignait dans le bonheur, le mari réparait les vieux souliers moyennant une petite somme d’argent. Il chantait tout en remettant des semelles aux vieux souliers ou cousaient des pièces à des parties déchirées. Il était heureux à l’extrême. Il redonnait aux chaussures gravement abimées une seconde vie et ce à la grande joie des clients qui repartaient heureux, en le payant. Le savetier vivait petitement et il travaillait dans la gaieté car chaque jour amenait son pain. Il y avait dans son voisinage un homme malheureux de posséder une fortune, chaque nuit il avait peur de recevoir la visite des voleurs et il ne dormait jamais et il était tout le temps triste. Il alla chez le savetier lui faire une proposition alléchante, prendre sa fortune pour devenir riche à son tour et exercer un métier pour vivre modestement. On ne sait comment le savetier fut tenté et il accepta l’offre, il prit les sacs contenant les louis d’or du riche et ne tarda pas à se rendre qu’il s’était empoisonné la vie. Il a perdu toute la gaieté d’antan ainsi que ses chansons. Il vivait dans l’angoisse quotidienne. Un jour alors qu’il avait assez d’être triste, il alla trouver le riche pour lui rendre ses sacs d’argent. Tenez-lui dit-il, je n’ai que faire de vos sacs et rendez- moi ma gaieté et mes chansons.
Nous abordons uns autre histoire, pas très belle, c’est celle d’un enseignant qui vivait lui et sa famille nombreuse, dans l’aisance pour n’a pas dire le vrai bonheur. Le maître d’école s’était fait construire une belle maison en pleine nature avec un très beau jardin. De plus, il avait acquis des propriétés. Un jour, il tomba malade de la tuberculose qui lui avait gâché son bonheur. C’est des choses de la vie qui peuvent arriver à n’importe qui.
Professeur des Universités
Expert international
Abderrahmane Mebtoul