Le Yémen multiplie ses frappes contre les navires adverses

En solidarité avec les Palestiniens

Les forces armées yéménites ont multiplié leurs attaques contre les navires ennemis en ce mois de mars 2024 déclarant un lancement de missiles et de drones contre deux navires de guerre de la marine américaine en mer Rouge.

«Nous avons mené une opération militaire qualitative, visant deux navires de guerre américains en mer Rouge. L’opération a été menée avec un certain nombre de missiles navals et de drones», a déclaré le porte-parole militaire d’Ansarallah, Yahya Saree, dans un communiqué annoncé publiquement. «Nos forces armées n’hésiteront pas à multiplier les attaques contre toutes les cibles hostiles en soutien au peuple palestinien dans la bande de Gaza, ainsi qu’en réponse à l’agression américano-britannique contre notre pays», a-t-il ajouté. «Nos attaques ne cesseront pas tant que l’offensive israélienne à Gaza n’aura pas été interrompue et que le siège imposé au peuple palestinien n’aura pas été levé», a noté M. Saree. Peu avant le communiqué diffusé par Ansarullah, la «coalition» militaire américano-britannique a lancé cinq frappes aériennes sur la ville portuaire de Hodeidah au Yémen, selon la chaîne de télévision al-Masirah et des résidents locaux. Deux frappes aériennes ont touché la zone de Ras Issa dans le district d’Al-Salif au nord-ouest de la ville, tandis que trois autres ont eu lieu dans la zone d’Al-Jabbanah dans la partie ouest de la ville, a rapporté la chaîne al-Masirah. Les forces armées du Yémen frappent des navires liés à Israël depuis novembre 2023 en solidarité avec les Palestiniens à Gaza, où plus de cinq mois de guerre israélienne ont fait quelque 30 631 matyrs, pour la plupart des femmes et des enfants, et plus de 72 000 blessés. Cibler les navires liés à Israël dans la mer Rouge et dans le golfe d’Aden fait partie des efforts du Yémen pour forcer l’entité israélienne à mettre fin à son agression brutale contre les Palestiniens à Gaza. Trois membres de l’équipage d’un navire marchand ont été tués mercredi 6 mars dans le golfe d’Aden par un tir de missile des forces armées yéménites au large du Yémen, a annoncé un responsable militaire américain. Ces derniers mois, les forces armées yéménites, ont multiplié les attaques en mer Rouge et dans le Golfe d’Aden, passages maritimes essentiels pour le commerce mondial. un missile balistique antinavire a été lancé depuis le Yémen vers le True Confidence, un vraquier battant pavillon de La Barbade et contrôlé par des intérêts libériens, a expliqué le commandement américain pour le Moyen-Orient (Centcom) dans un communiqué. «Le missile a touché le navire et l’équipage a fait état de trois morts, d’au moins quatre blessés, dont trois sont dans un état critique, et de dégâts importants», a ajouté l’armée. Le gouvernement philippin a précisé dans un communiqué que deux de ses ressortissants avait été tués dans l’attaque et deux autres grièvement blessés. Dans un communiqué sur les réseaux sociaux, le porte-parole militaire des forces armées yéménites Yahya Saree a affirmé que le True Confidence avait été touché par des missiles après le rejet par l’équipage de messages d’avertissement, explique-t-on.

La Chine exige un cessez-
le-feu à Gaza
La Chine a appelé ce 7 mars à un «cessez-le-feu immédiat» à Gaza, qualifiant de «honte pour la civilisation» l’offensive israélienne qui entre dans son sixième mois malgré les efforts des médiateurs pour parvenir à une trêve.«Le fait qu’aujourd’hui, cette catastrophe humanitaire ne puisse être arrêtée est une tragédie humaine, plus encore, c’est une honte pour la civilisation», a estimé le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, lors d’une conférence de presse à Pékin. Répétant le soutien de son pays à une pleine adhésion d’un État palestinien à l’ONU, Wang a de nouveau demandé un cessez-le-feu immédiat dans le territoire assiégé et cible de frappes israéliennes incessantes. Déclenchée par une opération sans précédent du mouvement de résistance palestinienne Hamas contre Israël le 7 octobre, la guerre a provoqué une crise humanitaire dans la bande de Gaza, où 2,2 des 2,4 millions d’habitants sont menacés de famine selon l’ONU. Le ministère de la Santé du Hamas a affirmé le 7 mars que de nouvelles frappes y avaient fait 81 martyrs dans la nuit. Depuis le 3 mars dans la capitale égyptienne, une délégation du Hamas discute avec des représentants américains, égyptiens et qataris pour d’une possible trêve de six semaines. Celle-ci serait associée à une libération de captifs israéliens retenus à Gaza en échange de Palestiniens incarcérés par Israël, ainsi qu’à l’entrée d’une aide accrue dans le territoire palestinien. «Cette horreur doit cesser maintenant. Un cessez-le-feu humanitaire ne peut pas attendre», a déclaré le chef de l’ONU, António Guterres, le 6 mars, sur le réseau X (anciennement Twitter) après avoir reçu des familles de victimes palestiniennes. L’agression israélienne a fait 30 717 martyrs dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les combats ont, selon l’ONU, contraint 1,7 million de Palestiniens à fuir leur foyer. La plupart ont fui vers la ville de Rafah, située dans l’extrême sud de la bande de Gaza contre la frontière fermée avec l’Égypte. À Londres, après une rencontre avec Benny Gantz, membre du cabinet de guerre du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, le chef de la diplomatie britannique David Cameron a affirmé le 6 mars que la situation à Gaza doit changer. «En tant que puissance occupante, Israël a la responsabilité légale de veiller à ce que l’aide soit disponible pour les civils», a-t-il dit.

Oki Faouzi