Irrigation de 12 périmètres en 2024

Réutilisation des eaux épurées dans l’agriculture

Le directeur général de l’Office national de l’irrigation et du drainage (ONID), Nasredinne Rekrouki, est revenu, hier dimanche sur la réutilisation des eaux épurées dans l’agriculture, affirmant que 12 périmètres agricoles seront irrigués, durant cette année, avec des eaux usées traitées.Ceci, dans le cadre du programme spécial adopté par les pouvoirs publics pour la réutilisation des eaux épurées dont la première tranche pour les années 2023, 2024, 2025 et 2026, inclut les eaux utilisées dans les zones agricoles, industrielles et urbaines. «59 stations d’épuration (STEP) ont été identifiées pour être raccordées à ces périmètres dont 12 relèvent du secteur agricole», a-t-il indiqué à l’APS.
Il s’agit, a poursuivi le directeur général de l’Office national de l’irrigation et du drainage (ONID), des périmètres situés aux abords d’El Hamiz à Alger, la plaine de la Mitidja à Blida, du plateau de Sétif, la vallée de Chlef, Bounemoussa à Annaba, El Tarf Maghnia à Tlemcen, Relizane, Bouira, Guelma et Sig à Mascara.
«La superficie totale à irriguer avec ces eaux épurées est de 94.617 ha avec une volume théorique estimé à 453.604 m3/jour», a fait remarquer Nasredinne Rekrouki.
L’office national de l’irrigation et du drainage (ONID), a-t-il ajouté, supervise, actuellement, le transfert de ces eaux usées traitées vers 3 périmètres agricoles (abords d’El Hamiz à Alger, Relizane et Maghnia à Tlemcen) pour un montant global de plus de 1 milliard de DA. dont le montant du projet dépasse le milliard de dinars. «Toutes les procédures ont été accomplies», a-t-il observé. Soulignant l’impératif de généraliser la réutilisation des eaux usées traitées dans le secteur agricole.
Début décembre dernier, le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal a instruit les responsables du secteur à l’effet de mobiliser tous les moyens, à même d’augmenter la capacité d’épuration des eaux usées, avec pour objectif d’exploiter 60% des quantités récupérées, afin de faire face au stress hydrique dû aux effets des changements climatiques. Rappelant à l’occasion la mise en place d’un important programme d’investissement axé sur la remise en service des stations à l’arrêt, l’augmentation des capacités de production des stations d’épuration, l’enregistrement des opérations de réalisation, de réhabilitation et d’extension des stations d’épuration, l’enregistrement des opérations de réalisation de nouveaux systèmes de traitement tertiaire, ainsi que la réalisation de nouvelles stations d’épuration.
Intervenant à l’ouverture d’une Journée d’études consacrée à la valorisation des eaux usées épurées dans plusieurs domaines, tels l’agriculture, l’industrie et l’usage urbain, organisée au siège du ministère sous le slogan ‘’Valorisation des eaux usées épurées dans l’agriculture et l’industrie: expériences et perspectives’’, le ministre a souligné le rôle des directeurs de wilaya des ressources en eau, ainsi que des cadres de l’Office national de l’assainissement et de l’Office national de l’irrigation et du drainage. Appelés, a-t-il dit, à travailler pour la mise en œuvre de ce choix sur le terrain et veiller à atteindre cet objectif, compte tenu de son importance capitale pour notre économie nationale, dans le contexte des conditions climatiques prévalant dans le monde ces dernières années et de la nouvelle orientation de l’Etat axée sur le développement de l’agriculture pour atteindre la sécurité alimentaire et la diversification de l’industrie nationale. Rabah Mokhtari