L’organisation de l’examen du BAC à la loupe

Mise en place de mesures strictes anti-Covid-19 et contre la fraude

«Je suis optimiste quant au bon déroulement des épreuves du Baccalauréat et des résultats attendus», a confié, hier, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, dans une déclaration à la presse en marge, de son déplacement dans la wilaya d’Annaba où il a donné le coup d’envoi des épreuves du baccalauréat (session de septembre 2019/2020). Il a souligné, également, l’importance du métier et du rôle de l’enseignant dans la formation des futures générations.

«Il faut être fiers du métier que vous exercez. Le professeur forme les générations futures et les bons professeurs contribuent à l’édification d’une société éclairée», a-t-il indiqué, mettant en lumière le rôle et la bienveillance des enseignants dans l’accompagnement des élèves durant tout leur processus scolaire. La responsabilité de la réussite de l’examen du BAC est partagée entre les éducateurs, les parents et l’Etat qui n’a ménagé aucun effort pour garantir le succès de ces épreuves, et ce, malgré la conjoncture sanitaire particulière. Il a rappelé, lors de l’ouverture des plis contenant les copies de l’épreuve de langue arabe au centre d’examen du CEM Chaib Larbi du chef-lieu d’Annaba, l’importance du «strict respect» des mesures de prévention, de sécurité et réglementaires, estimant que toutes les conditions sont réunies pour réussir ce rendez-vous. «Les épreuves du Baccalauréat se déroulent cette année dans une conjoncture sanitaire exceptionnelle marquée par la pandémie du nouveau Coronavirus», a-t-il souligné, rassurant, dans ce sens, que «l’Etat a mobilisé tous les moyens pour assurer la réussite de cet examen, dont l’opération d’organisation est suivie de près et avec une grande attention, par le président de la République et le ministre de l’Education nationale».
Au-delà du report de ces épreuves dont l’organisation a constitué un véritable casse-tête, le chef du Gouvernement s’est dit rassuré et surtout optimiste quant à l’application rigoureuse du protocole sanitaire et de sécurité afin de sécuriser les centres d’examens, mais aussi éviter la fraude et la tricherie comme à l’accoutumée. En guise d’encouragement, le Premier ministre incité les candidats «à soigner leur écriture», pour mieux apprécier le contenu et surtout pour que les réponses soient lisibles. Pour sa part, le ministre de l’Education nationale, Mohamed Ouadjaout, qui a accompagné M. Djerad, est revenu dans ses déclarations à la presse sur certains détails organisationnels, relevant la mise en place de quelques mesures particulières pour garantir au mieux le déroulement de l’examen. «Par mesure de précaution, une salle a été aménagée dans chaque centre d’examen afin d’isoler d’éventuels cas suspects d’une contamination à la Covid-19», a-t-il indiqué, ajoutant qu’«un médecin a été désigné dans chaque salle d’isolement pour prendre les éventuels cas et se prononcer sur la conduite à adopter».
Quant à la surveillance des examens, le premier responsable du secteur a évoqué la mise en place «de mesures spécifiques visant, notamment, la lutte contre la fraude et la tricherie». Cette année, des sanctions pénales seront prises à l’encontre des fraudeurs et leurs complices aux épreuves du BAC. «De nouvelles sanctions pénales ont été introduites dans le code pénal contre les fraudeurs, alors que par le passé, l’acte la fraude aux examens était sanctionné par des peines administratives», a averti M. Ouadjaout. Il a, également, évoqué le projet de la réforme du système éducatif, devenue nécessaire pour remettre de l’ordre dans l’école algérienne. Par ailleurs et concernant la date définitive de la rentrée scolaire 2020-2021, le Premier ministre n’a communiqué aucune date, rappelant que «la date définitive de la rentrée scolaire sera fixée en fonction de l’évolution de l’épidémie». Pour rappel, le nombre de candidats aux épreuves du Baccalauréat à l’échelle nationale est de plus de 637.000 élèves entre scolarisés et libres. L’examen s’étalera sur cinq jours et les résultats seront connu à la fin du mois d’octobre prochain.
Samira Tkharboucht