«Le nombre de dossiers de candidature retirés montre une prise de conscience démocratique»

Élection des nouveaux membres de l’Assemblée populaire nationale (APN)

Le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi a révélé, hier dimanche, que 619 dossiers de candidature à l’élection des nouveaux membres de l’Assemblée populaire nationale (APN) du 12 juin prochain, dont 456 de 46 partis politiques et 297 dossiers dans le cadre des listes libres (indépendants), soit près de la moitié du nombre de dossiers, ont été, jusque-là, retirés auprès de son instance qui a su, a-t-il dit, gagner la confiance des partis et des acteurs sur la scène politique.

Qualifiant le processus de prometteur et appelant à l’optimisme. S’exprimant sur les ondes de la Chaîne I de la radio nationale, Mohamed Charfi, a affirmé que ces chiffres sont prometteurs. Et, a-t-il poursuivi, montrent que la prise de conscience démocratique a trouvé une résonance parmi les citoyens, d’autant plus que la plupart des listes sont dirigées, selon les premiers retours, par des diplômés ayant un niveau académique élevé. Mettant en avant la démarche de l’ANIE visant à renforcer la démocratie et à conférer la légitimité constitutionnelle aux institutions étatiques depuis sa première prestation de serment coïncidant avec l’échéance présidentielle. L’invité de la Chaîne I de la radio nationale a, à l’occasion, mis en garde contre les pratiques occultes durant la prochaine compagne électorale.
«Le renforcement du travail de l’Autorité en la dotant d’une commission chargée de surveiller le financement des comptes des campagnes électorales et référendaires permettra de mettre le financement des campagnes électorales sous la loupe de l’ANIE qui veille à éloigner l’argent suspect de l’opération électorale», a ajouté Mohamed Charfi. L’ANIE, a-t-il fait savoir, était dotée de suffisamment de prérogatives et restait apte à mener des enquêtes, à l’issue de la proclamation des résultats du vote, sur l’origine du financement de la campagne électorale. Faisant remarquer que ce travail qui pourrait prendre jusqu’ à six mois, amènerait la disqualification si les investigations venaient à prouver l’usage de l’argent sale. «Cette commission, vérifie la validité et la fiabilité des opérations portées aux comptes de campagne, et rend, dans un délai de six (6) mois, une décision contradictoire pour validation, modification ou rejet du compte», a rappelé Mohamed Charfi. Assurant, à l’occasion, de la pleine disponibilité des membres de l’ANIE à gérer ce rendez-vous électoral. Dans le cadre, a observé le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) du nouveau mode électoral.
Mettant en avant la démarche de son instance qui a entamé les préparatifs en prévision de cette échéance électorale, visant à renforcer la démocratie et à conférer la légitimité constitutionnelle aux institutions étatiques depuis sa première prestation de serment coïncidant avec l’échéance présidentielle, Mohamed Charfi a, à l’occasion, fait état, dans ce sens, de la distribution d’une note explicative des dispositions et mesures prises à cet effet et sa diffusion à l’intention des citoyens sur le site de l’ANIE. Jeudi dernier, lors de la prestation de serment avec les membres de son Conseil, le président de l’ANIE a estimé que les changements prévus dans la loi électorale concernant le mode de scrutin mettront en échec toute tentative d’exploitation de l’argent sale et ouvriront la voie à une concurrence loyale et transparente.
«Le nouveau code relatif au régime électoral aspire à recouvrer la confiance des citoyens à l’égard des gouvernants afin qu’ils s’impliquent davantage dans le processus électoral, pour mettre fin aux pratiques électorales du passé, notamment par l’encouragement de la parité entre femmes et hommes, et la participation des jeunes, pour consolider l’Etat de droit et la bonne gouvernance dans la transparence absolue», a-t-il indiqué. Enfin, s’agissant des mesures préventives contre l’épidémie du Coronavirus (Covid-19), le président de l’ANIE a assuré que celles-ci (mesures préventives, ndlr) seront très strictes, notamment, a fait savoir Mohamed Charfi, en termes de contrôle de l’application du protocole sanitaire. Appelant, à l’occasion, les citoyens, les partis, et les candidats à s’y conformer rigoureusement.
Rabah Mokhtari