Raouraoua conteste la désignation de Yahi à la tête de la Commission de candidatures

AGO de la FAF

L’ancien président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, présent lundi à l’Hôtel Sheraton pour assister aux travaux de l’assemblée ordinaire de l’instance, a contesté la désignation d’Abdelmadjid Yahi à la tête de la Commission de candidatures, qui doit préparer l’assemblée élective du 15 avril courant, car ayant été déjà radié du Mouvement sportif national.

Raouraoua est allé encore plus loin, en accusant le président de l’US Chaouia de «corrompu», ce qui a profondément irrité Yahi, au point de réagir immédiatement, en annonçant qu’il compte «ester Raouraoua en justice» pour diffamation. «J’ai été réhabilité, aussi bien par le Tribunal arbitral du sport algérien que par l’assemblée de la FAF. Ce qui m’a d’ailleurs permis de rester à la tête de l’US Chaouia. Donc, les accusations de Raouraoua sont diffamatoires, et il devra en répondre devant la justice», a assuré Yahi.
Concernant sa mission à la tête de la Commission de candidatures, Yahi s’est dit «parfaitement sûr de pouvoir la mener à bien», car ayant «suffisamment d’expérience» dans ce rôle. En effet, le président de l’USC a rappelé avoir fait parie de nombreuses commissions de candidatures par le passé, notamment, celles qui avait préparé les élections des regrettés Omar Kezzal, Mohamed Diabi, et même celle de Mohamed Raouraoua. L’assemblée élective de la FAF a été fixée au 15 avril courant à Alger, et verra l’élection d’un nouveau président, après la décision du président sortant, Kheireddine Zetchi de ne pas se représenter pour un nouveau mandat.

El Morro : «La contestation du bilan financier était justifiée»
Pour sa part, le président de l’ASM Oran, Mohamed El Morro, un des membres de l’AG qui ont contesté le bilan financier présenté par le bureau sortant lors de l’AG, a considéré que cette contestation était justifiée. «Je n’ai pas critiqué dans le seul but de critiquer. Bien au contraire, ma contestation était fondée, et pour deux principales raisons. La première est relative au manque de temps, car on ne peut pas décortiquer un rapport de plusieurs centaines de pages en une aussi courte période. Ce qui mène d’ailleurs directement au deuxième point, qui concerne la gestion rationnelle des fonds», a-t-il commencé par expliquer.
En effet, selon El Morro, les membres de l’assemblée étaient en droit de bien étudier le rapport financier, pour pouvoir juger si les fonds ont été convenablement utilisés. «Certes, le bureau sortant a accompli de grandes choses pendant son mandat, mais par ordre de priorité, il aurait peut-être été préférable d’utiliser l’argent dépensé autrement», a-t-il considéré. En effet, d’après El Morro, «il aurait peut-être été préférable de fournir aux clubs une aide financière plus directe, et plus concrète, surtout en ces temps difficiles, plutôt que de donner la priorité à d’autres projets, comme par exemple la création d’une plate-forme», a-t-il précisé.
Autre membre de l’assemblée générale de la FAF à avoir contesté le bilan financier présenté par le bureau sortant, Mohamed Zerouati, le président de la JS Saoura. «Dès le départ, je n’étais pas d’accord avec la manière avec laquelle s’étaient déroulées les choses. C’est d’ailleurs pour cela que j’avais entrepris des démarches, pour demander un audit extérieur», a-t-il indiqué. Le président bécharois a «regretté» également le fait qu’il n’a pas obtenu «le droit de débattre de certaines questions importantes» lors de cette AGO, qualifiant le président sortant de «dictateur». En effet, Zerouati disait avoir «une quarantaine de points à éclaircir», et il espérait profiter de cette AGO pour le faire, «mais je n’ai eu droit aux réponses que j’espérais», a-t-il encore regretté.
R. S.