La délicate mission du futur Gouvernement

Regagner la confiance des Algériens

Dans quelques jours sera connue la composition du Gouvernement issu des élections législatives anticipées du 12 juin 2021 qui ont renouvelé l’Assemblée populaire nationale (APN). Le futur Gouvernement aura la mission délicate de rétablir la confiance entre les institutions et la grande masse des Algériens qui se sont abstenus lors des élections législatives.

En prévision de la formation de ce gouvernement, le Président Abdelmadjid Tebboune a engagé depuis samedi 26 juin, des consultations politiques avec les dirigeants des partis politiques et les représentants des indépendants vainqueurs aux législatives du 12 juin 2021. Après le Secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN, 98 sièges), Abou El Fadhl Baadji, et une délégation de représentants des indépendants (84 sièges) conduite par Abdelwahab Aït Menguelet, reçus samedi, puis le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP, 65 sièges), Abderrezak Makri, et le secrétaire général (SG) du Rassemblement national démocratique (RND, 58 sièges), Tayeb Zitouni, reçus dimanche, c’était le tour, lundi, du président du Front El-Moustakbal (48 sièges), Abdelaziz Belaïd, et du président du Mouvement El-Bina (39 sièges), Abdelkader Bengrina, de rencontrer le Président Tebboune dans le cadre des consultations politiques élargies pour la formation du nouveau Gouvernement.
Les rencontres avec le Président Tebboune ont lieu selon le même format, les dirigeants de partis sont accompagnés chacun d’une délégation de trois responsables, de même que les indépendants, et l’audience se déroule en présence de Noureddine Bardad-Daidj, directeur de Cabinet à la Présidence de la République, Mohamed El Amine Messaid, secrétaire général de la Présidence de la République, et Boualem Boualem, Conseiller auprès du président de la République chargé des affaires juridiques et judiciaires. Les dirigeants des partis politiques ont fait des déclarations à l’issue de l’audience qui leur a été accordée. Ainsi, lundi, Abdelaziz Belaïd président du Front El-Moustakbal s’est dit «honoré d’avoir rencontré aujourd’hui le président de la République», se félicitant des consultations et du dialogue qu’il a initiés avec les partis politiques et les indépendants».
La rencontre a permis d’évoquer «toutes les questions d’actualité, notamment après les récentes élections législatives», a précisé le président du Front El-Moustakbal. Rappelant «les défis socio-économiques qui se posent aujourd’hui à l’Algérie», le président du Front El-Moustakbal a estimé que «de nombreuses questions exigent l’unité de toutes les forces politiques nationales pour booster la croissance et couper court aux porte-voix qui veulent anéantir l’Algérie». Le même jour, le président du Mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina a déclaré : «Nous avons écouté le président de la République avec un grand intérêt pour ce qui est des questions d’intérêt national et avons évoqué la nécessité de former un Gouvernement de ‘’commando politique’’ dans les plus brefs délais pour répondre aux attentes de tous les citoyens à une vie décente».
Abdelkader Bengrina s’est dit rassuré de «la situation sécuritaire du pays (…) face aux menaces extérieures», indiquant avoir évoqué le moyen de former un seul rang «partis, élite et société civile», pour contribuer à la préservation de la sécurité et de la stabilité. D’autres formations politiques devraient être reçues par le Président Tebboune : le parti de la Voix du Peuple (3 sièges), le Front de la bonne gouvernance, El Fadjr El Djadid, le Parti de la liberté et la Justice et le Parti de la Justice et le développement (2 sièges chacun), El Karama, Jil Jadid et le Front national algérien (1 siège chacun).
Lakhdar A.