«Sans une justice forte, la démocratie ne peut pas se concrétiser»

Justice Abderrachid Tabi :

Intervenant lors de la réunion qui a regroupé les présidents de Cours de justice, les procureurs généraux et les cadres centraux, le ministre de la justice M. Abderrachid Tabi, Garde des Sceaux a déclaré que sans une justice forte, la démocratie ne peut ni triompher ni se concrétiser.
A cet effet, le ministre de la Justice a ajouté qu’une forte présence de la justice était en mesure de contribuer au renforcement de la complémentarité dans la performance des institutions et atteindre les grands objectifs du travail national. M. Tabi a affirmé que les libertés démocratiques ne sauraient s’épanouir ni se traduire en dehors du cadre juridique qui les protègent et les préservent. Il a également évoqué les aléas qu’ont dû connaître bien des pays après avoir négligé la force référentielle de leurs institutions à cause de slogans malveillants ayant déstabilisé les composantes de la société, ce qui a amené à l’extermination immédiate ou différée des Etats. Et de passer en revue les obligations du secteur de la Justice vu sa mission générale sur les individus et les deniers, et sa spécificité de trancher les différends et contentieux notamment liés à la consolidation du rôle des institutions. Une mission, a-t-il expliqué, qui s’applique conformément aux nouvelles bases et principes constitutionnels visant le recours à la primauté de la loi dans la construction des institutions capables d’instaurer l’équité et concrétiser le principe de la citoyenneté. Plus précis, le ministre a rappelé l’intérêt accordé par la Constitution de novembre dernier au sujet du renforcement et de l’approfondissement de l’indépendance du pouvoir judiciaire ainsi qu’à l’instauration de règles plus flexibles démontrant les perspectives modernes d’une société homogène et ouverte répondant aux aspirations des citoyens qui se sont révoltés contre la corruption et le despotisme. S’agissant du système pénitentiaire, M. Tabi a indiqué que des amendements du Code portant organisation pénitentiaire seront approuvés, pour le renforcement de l’insertion sociale et la prévention de la délinquance, à travers la révision de certains décrets et arrêtés interministériels relatifs à la promotion, aux indemnisations matérielles et à la formation». Un travail est en cours pour la création d’un diplôme d’études spécialisées en médecine pénitentiaire, ce qui permettra de promouvoir la santé carcérale et de hisser les compétences professionnelles des médecins.
Moncef Redha