Pas d’ingérence étrangère dans les affaires des pays africains

Lamamra réitère la position de l’Algérie

L’Algérie rejette fermement l’ingérence étrangère dans les affaires internes des pays africains, d’où qu’elle vienne et quelle qu’en soit la forme. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a réitéré cette position de principe, à Kigali (Rwanda) lors de sa rencontre, lundi, avec son homologue rwandais, Vincent Biruta, dans un échange de vues sur les crises et les conflits prévalant dans certains pays du continent africain, peu avant l’entame des travaux de la réunion ministérielle Union Africaine (UA)-Union Européenne (UE).
Au cours de cette rencontre, à laquelle ont pris part les délégations des deux pays, les deux ministres ont examiné les voies et moyens de renforcer la coopération bilatérale entre l’Algérie et le Rwanda.
Dans ce cadre, le ministre rwandais a exprimé la reconnaissance des hautes autorités de son pays suite à la décision du président Abdelmadjid Tebboune d’ouvrir l’ambassade d’Algérie à Kigali, une décision à même de donner un nouveau souffle aux relations bilatérales à travers la mise en œuvre des accords bilatéraux signés entre l’Algérie et le Rwanda et l’échange de visites de travail », a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères. La rencontre a permis également de passer en revue les points inscrits à l’ordre du jour de la réunion ministérielle UA-UE.
Les discussions entre les deux parties ont été marquées par « une convergence de vues sur la nécessité d’unifier les rangs pour une exploitation optimale des potentialités du continent africain à même de garantir son droit légitime au développement, à la faveur d’un partenariat équilibré avec l’UE », indique le communiqué.
Le communiqué ajoute que les entretiens entre les deux parties ont confirmé le consensus sur la nécessité d’unir les rangs africains de manière à assurer une exploitation optimale des potentiels et des énergies du continent, à travers un partenariat équilibré avec l’Union européenne. Ramtane Lamamra a rencontré le président du Rwanda, Paul Kagame, auquel il a remis un message oral du président Abdelmadjid Tebboune. Ramtane Lamamra a également transmis les salutations fraternelles du président Tebboune au président rwandais. Le président Kagame a salué la décision du président Tebboune d’ouvrir une ambassade algérienne à Kigali. Il a également exprimé sa volonté de renforcer la représentation diplomatique et la coordination entre l’Algérie et le Rwanda, et son espoir de rencontrer son homologue algérien. Au cours de l’entretien, les deux parties ont discuté des relations bilatérales entre l’Algérie et le Rwanda et des moyens de les renforcer.
Elles ont également abordé les développements politiques, sécuritaires et de développement sur le continent africain, notamment les questions qui seront soulevées sur la table des chefs d’Etat. Et le gouvernement des États membres de l’Union africaine lors du prochain sommet en février de l’année prochaine.
Les deux parties ont souligné la nécessité de resserrer les rangs et unifier les positions des pays africains, afin d’aboutir à une vision claire et une stratégie globale qui permettraient d’établir un partenariat équilibré et à long terme avec l’UE.
Ramtane Lamamra est arrivé dimanche à Kigali, à la tête de la délégation algérienne pour participer aux travaux de la 2e réunion ministérielle UA-UE de préparation du sixième sommet UA-UE, programmé en février prochain à Bruxelles.
Les ministres des Affaires étrangères de l’UA et de l’UE qui se rencontrent pour la deuxième fois dans cette configuration depuis janvier 2019 devraient faire le point sur les progrès accomplis depuis le cinquième sommet UA-UE (Abidjan, 29-30 novembre 2017) et procéder à un échange de vues sur le partenariat UA-UE et sur les moyens de renforcer la coopération, et devraient également recenser les priorités, perspectives et défis communs les plus importants à inscrire à l’ordre du jour du sixième sommet UA-UE.
Lors de la réunion de Kigali, les discussions s’articulent autour des la riposte face à la pandémie de COVID-19 et la relance après celle-ci, sans oublier l’accès équitable à la vaccination contre le Covid-19; le renforcement de la résilience ; l’investissement dans les transitions écologique et numérique dans le continent; la paix, la sécurité et la gouvernance mondiale ; les migrations et la mobilité ; l’éducation, la science, la technologie et le renforcement des compétences.
Lakhdar A.

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