De nombreux dirigeants absents au Sommet de Glasgow

COP 26

La 26e Conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP26) se tient à Glasgow, au Royaume-Uni, du 31 octobre au 12 novembre. Elle s’est ouverte avec un an de retard après avoir été reportée en raison de la pandémie de Coronavirus.

Les 1er et 2 novembre, la conférence a accueilli un Sommet en l’absence de plusieurs dirigeants mondiaux, notamment, les Présidents russe et chinois, Vladimir Poutine et Xi Jinping. Ce genre de conférence se déroule depuis 1995 et découle de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques qui a été adoptée en 1992. Les mêmes formules chocs reviennent pour qualifier les COP, depuis quelques années, et la COP26 n’a pas fait exception : «La réunion de la dernière chance», «Un sommet décisif», «Un tournant pour l’humanité», etc…. A peu près les mêmes négociateurs se retrouvent chaque année à ces COP, au point où ils sont devenus de vrais professionnels des conférences internationales qui se tiennent un peu partout dans le monde.
Chaque COP a été perçue invariablement comme un «moment-clé».
Vus d’Alger, les objectifs de la COP26 sont considérés par les médias, comme très ambitieux. Les participants ont réaffirmé les engagements pris en 2015 pour limiter l’augmentation de la température moyenne de la planète à 1,5 C° et ont appelé à la mise en place de mesures concrètes parmi lesquelles figurent une réduction de moitié des émissions de CO2 vers 2030 et une neutralité des émissions vers 2050. Pour cela, les pays devront s’engager à accélérer la sortie du charbon, réduire la déforestation, accélérer le passage aux véhicules électriques et encourager les investissements dans les énergies renouvelables. L’autre ambition des organisateurs et d’amener les pays participants à protéger et restaurer les écosystèmes, à travers, notamment, la construction d’infrastructures et l’adoption d’une agriculture résilientes pour éviter la perte de maisons, de moyens de subsistance et même de vies.
Les engagements pris pour 2030 mènent la planète vers un réchauffement climatique de 2,7 C° à la fin du siècle et ne sont, de toute façon, pas encore respectés, prévient le Programme des Nations unies pour l’environnement. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé les participants à la COP26 à «sauver l’humanité» face au changement climatique, pour cesser de creuser «nos propres tombes». «Il est temps de dire “Assez !”«, a déclaré le chef de l’ONU en s’adressant aux dirigeants mondiaux réunis à Glasgow. «Assez de brutaliser la biodiversité. Assez de nous tuer nous-mêmes avec le carbone. Assez de traiter la nature comme des toilettes. Assez de brûler et forer et
extraire toujours plus profond», a-t-il dénoncé. Il a ajouté que l’humanité était «poussée au bord du gouffre» par «notre addiction aux énergies fossiles».
Comme en écho, la militante suédoise Greta Thunberg a demandé aux millions de personnes qui la suivent sur les réseaux sociaux de signer une lettre ouverte accusant les dirigeants des pays riches de «trahison». Fait anecdotique mais significatif : Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, qui accueille le sommet sur le climat de la COP26 des Nations unies, a été critiqué pour un voyage en avion moyen de transport dont l’empreinte carbone est plus importante que celle du train, alors qu’il a appelé les autres pays à limiter l’empreinte carbone .
Pour l’Algérie, le traitement des questions climatiques doit reposer sur la responsabilité historique des pays développés, principaux générateurs de gaz à effet de serre, durant ces dernières décennies, ainsi que la prise en compte des différences entre ces pays et ceux en voie de développement. Il n’est, ainsi, pas question pour l’Algérie que les pays développés imposent aux nations en voie de développement des conditions écologiques à même de freiner leur élan industriel et retarder leur essor économique. A ce titre la ministre de l’Environnement, Samia Moualfi, qui prendra part à la Cop26, avait invité les responsables africains, lors de sa participation aux travaux de la 18ème session ordinaire de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (Cmae), a plaidé pour adopter des décisions en faveur du continent garantissant une mise en œuvre efficace de l’accord de Paris dans le cadre de l’équité et la transparence, et conformément aux principes énoncés dans la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
Lakhdar A.

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