L’Afrique doit parler d’une seule voix au Conseil de Sécurité

Dans son allocution à l’ouverture du 8e séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a appelé à «rendre le multilatéralisme plus avantageux pour l’Afrique en nous efforçant de mettre fin à la marginalisation de notre continent au sein du système international, y compris le Conseil de sécurité de l’ONU», Il estime que «l’engagement collectif des pays africains a commencé à porter ses fruits avec le Groupe des A3 (Kenya, Niger et Tunisie, membres non permanents du Conseil de sécurité) grandissant considérablement en stature et en capacité diplomatique, et même en terme de composition comme l’atteste l’alliance établie depuis l’année dernière avec un nouveau membre de la région des Caraïbes «Saint Vincent et les Grenades».

«Nous pensons qu’il y a encore plus de place pour l’amélioration, pour atteindre notre objectif commun d’une Afrique parlant d’une seule voix capable d’influencer le processus décisionnel au sein du Conseil de sécurité de l’ONU», a déclaré Ramtane Lamamra. Cette voix doit être «forte et décisive», a-t-il affirmé relevant la nécessité pour les pays africains de renouveler leur attachement aux valeurs et aux idéaux du panafricanisme et d’«agir collectivement pour éviter tout facteur qui pourrait mettre en péril l’unité de l’Union africaine». «Cette entreprise panafricaine implique une reconnaissance de nos propres lacunes et nous redoublons d’efforts en amont et en aval pour traduire dans les faits la vision inscrite dans l’agenda 2063 d’une Afrique intégrée, prospère et pacifique portée par ses propres citoyens et représentant une force dynamique sur la scène mondiale», a-t-il dit.

Ramtane Lamamra a, d’autre part, souligné que l’Algérie s’apprête à siéger au Conseil de sécurité de l’ONU et à apporter sa contribution au nom de l’Union africaine au cours de la période 2024-2025, en coordination avec les homologues africains au sein du Conseil de sécurité. Il a réitéré l’engagement de son pays à faire de son mieux pour remplir le mandat continental, exprimant «la gratitude de l’Algérie aux membres de l’UA qui ont soutenu sa candidature». Pour sa part, Leila Zerrouki, envoyée spéciale chargée des grands partenariats internationaux, a plaidé, au nom de l’Algérie, pour la cohésion et la coordination entre pays africains au sein des instances internationales. «L’Afrique dispose de 4 sièges non permanents au Conseil de sécurité de l’ONU (A3+1) sur les 15, ce qui n’est pas négligeable. Quatre voix qui votent ensemble pour le bien du continent, cela veut dire une force», a-t-elle fait remarquer dans une déclaration à la presse.
L. A.