La fête du Nouvel An restreinte

New York, Emirats, Inde, France

New York a marqué l’événement sur Times Square avec une foule restreinte, Paris a renoncé à ses feux d’artifices en raison de l’explosion des cas de variant Omicron, et le show pyrotechnique de Londres a été montré à la télévision pour décourager les badauds. A Rome, le pape François a appelé samedi, depuis sa fenêtre de la place Saint-Pierre à Rome, à mettre fin aux guerres et aux violences. «Il n’y a pas lieu de se laisser abattre et de se plaindre, mais de retrousser ses manches pour construire la paix», a-t-il dit. «Nous avons besoin de la paix». Ces douze derniers mois ont vu l’arrivée d’un nouveau président américain, des rêves de démocratie s’évanouir de l’Afghanistan à la Birmanie en passant par Hong Kong ou la Russie, et les premiers Jeux olympiques sans spectateurs. Mais c’est la pandémie qui a de nouveau régi le quotidien de la majeure partie de l’humanité. Le cap symbolique du million de cas quotidiens de coronavirus dans le monde a été franchi dans les dernières heures de l’année 2021, après l’émergence du variant Omicron particulièrement contagieux, et plus de 5,4 millions de personnes sont mortes depuis que le virus a été identifié pour la première fois en Chine en décembre 2019. La Grande-Bretagne, les Etats-Unis et même l’Australie, longtemps restée à l’abri de la pandémie, battent des records de nouveaux cas. Dans le Cachemire indien, une bousculade vers 2h45 locales, 21h15 GMT a fait au moins 12 morts et treize blessés dans le sanctuaire de Mata Vaishno Devi, l’un des sanctuaires hindous les plus fréquentés du nord de l’Inde. De Séoul à Mexico et San Francisco, de nombreuses festivités ont été, une nouvelle fois, annulées ou sévèrement encadrées. A Paris, où le traditionnel feu d’artifice a été annulé, des milliers de touristes et de badauds – beaucoup moins nombreux qu’avant la pandémie – ont déambulé sur l’avenue des Champs Elysées, bordée d’arbres scintillants, où les policiers contrôlaient le port du masque à nouveau obligatoire. «Tout est fermé aux Pays-Bas, donc on est mieux ici. Je vais rester jusqu’à minuit, voir les lumières, après on ne sait pas trop», expliquait Koen, un touriste néerlandais de 22 ans. En plein coeur de Madrid, le traditionnel rassemblement à la Puerta del Sol a réuni quelque 7 000 personnes pour avaler des grains de raisin au son des douze coups de minuit. A Rome, les températures particulièrement clémentes cette année ont rendu les plongeons traditionnels dans le Tibre moins intimidants, bien que seuls quatre courageux aient tenté l’expérience sous les yeux amusés des badauds. A Dubaï, Emirats arabes unis, 36 feux d’artifice sur 29 sites ont embrasé la ville. Les fêtards se sont rassemblés dès le début de la soirée pour assister au spectacle de la plus haute tour du monde, la Burj Khalifa. Au Brésil, deuxième pays le plus endeuillé par la pandémie après les Etats-Unis, Rio de Janeiro a réduit ses célébrations, qui attirent annuellement trois millions de touristes sur la célèbre plage de Copacabana. Cette année, les concerts ont été annulés, l’accès au quartier restreint, et la pluie de l’été tropical s’est invitée. Seul un nombre limité de fêtards – pour la plupart habillés de blanc comme le veut la tradition – avaient répondu présent. A New York, seules 15 000 personnes masquées et vaccinées, au lieu de 60 000, avaient été autorisées à se regrouper sur l’emblématique Times Square, au cœur de Manhattan, pour assister au compte à rebours juste avant minuit et au lâcher de la boule et des confettis qui marquent l’entrée dans la nouvelle année. Le Président américain Joe Biden a appelé vendredi à l’unité dans un message, se disant «plus optimiste» que jamais. «Chaque crise à laquelle nous avons été confrontés, nous l’avons transformée en une opportunité d’être une nation plus forte et meilleure», a-t-il dit. En Russie, le Président Vladimir Poutine dans ses voeux, a évoqué Covid, et souhaité la paix.
AFP