A plus de 86 dollars, le baril de Brent se remet en position

Le pétrole accélère sa reprise

Le marché pétrolier a clôturé la dernière séance de la semaine sur une note positive. Les prix de l’or noir ont atteint leurs plus hauts depuis deux mois et demi, dépassant les 85 dollars. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison du mois de mars a gagné 1,89 dollar se situant à 86,36 dollars, profitant de la hausse de la consommation de carburants, de la baisse des stocks américains et la hausse de la demande, malgré les craintes de la nouvelle vague et du nouveau variant Omicron. De nombreux analystes s’attendent à ce que les cours du pétrole restent élevés en raison du déséquilibre croissant entre l’offre et la demande à laquelle il serait difficile de répondre actuellement. Les augmentations progressives annoncées par les pays membres du groupe informel Opep+ sont qualifiées par certains économistes et financiers de « marginales», comparés à leurs objectifs de production. Si les cours du pétrole montent en flèche ces jours-ci, c’est aussi grâce aux fortes tensions au Kazakhstan et en Libye. « Nous remarquons que d’autres producteurs comme la Russie, l’Angola, le Nigeria et l’Équateur n’arrivent pas à atteindre leur objectif », ont indiqué des analystes d’ ABN Amro, repris par l’Agence France presse (AFP) Le revirement que connaît le marché aujourd’hui est motivé par l’effet limité du variant Omicron sur l’économie mondiale, relançant ainsi les perspectives de la reprise des activités industrielles stratégiques. Cette bonne humeur du marché pourrait se répercuter sur les prix du pétrole qui pourraient atteindre leur niveau d’avant la crise sanitaire. Nombreux sont ceux qui tablent sur un « prix à 100 dollars », le cours
idéal pour la relance de l’économie de certains pays producteurs dont leur économie est fortement touchée par la double crise sanitaire
et économique dont l’Algérie. « L’Algérie a besoin d’un baril à 80 dollars », a indiqué récemment l’ex-ministre de l’Energie Abdelmadjid
Attar. L’Algérie devrait profiter de la recrudescence des cours du pétrole et de la hausse de la demande de gaz naturel pour augmenter sa production et ses exportations. La crise que traversent plusieurs pays européens et même les Etats-Unis représente une opportunité pour les pays producteurs de pétrole et de gaz. Ces pays connaissent depuis deux mois d’importantes vagues de froid, cequi a fait grimper la demande d’énergie pour le chauffage ainsi que le prix du fioul domestique, d’un côté. D’un autre côté, la baisse des réserves pétrolières annoncées par la Chine pour la fin du mois en cours, et ce, conformément à l’accord signé avec les États-Unis pour faire les prix de l’énergie, n’a eu, selon la presse internationale, reprise par le site spécialisé, ‘’Leprixdubail.com’’, aucun impact sur les cours du pétrole. Toutefois, les investisseurs et les analystes appréhendent un choc de la demande négatif qui pourrait provoquer le courroux des pays consommateurs qui ont déjà menacé, pour rappel, d’arrêter le financement de nouveaux projets d’exploitation de l’or noir. Ce qui n’est pas en adéquation avec leur demande de hausse des volumes de production de l’Opep. Cette dernière devra se réunir le 2 février prochain avec ses alliés non-Opep pour discuter de
sa politique de production.
Samira Tk